À sa demande, un violeur meurtrier emprisonné depuis 30 ans sera euthanasié dimanche prochain, 11 janvier. La Belgique a donc rétabli la peine de mort à la volonté du condamné.
Acceptée le 15 septembre (Aleteia), la demande de mourir de Frank Van Den Bleeken sera exaucée dimanche prochain, sauf coup de théâtre. Ce prisonnier belge, condamné pour plusieurs viols et le meurtre d’une jeune fille, devrait être euthanasié par injection létale à la prison de Bruges.
Frank Van Den Bleeken n’est pas en fin de vie, ne souffre pas physiquement mais psychologiquement, et juge ses souffrances « insupportables », selon son avocat. Condamné pour de multiples viols et un assassinat, ce quinquagénaire est en prison depuis 30 ans.
La justice belge préfère tuer que soigner
Voilà trois ans que Frank Van Den Bleeken demandait soit d’être transféré vers un établissement néerlandais spécialisé pour détenus psychiatriques afin d’y être soigné, soit d’être euthanasié. La cour d’appel de Bruxelles a refusé la première option, jugeant que la ministre de la Justice n’était pas compétente pour décider de son un éventuel transfert aux Pays-Bas. Le détenu a alors attaqué en justice la ministre pour obtenir d’être euthanasié.
La justice belge a donc préféré qu’un de ses détenus se suicide avec la complicité active de l’État plutôt qu’il reçoive les soins psychiatriques qu’il avait réclamés en première option !
Depuis qu’elle a légalisé l’euthanasie sous conditions en 2002, la Belgique a enregistré un record de 1 807 cas officiels en 2013, en hausse de 26% par rapport à l’année précédente (mais les euthanasies clandestines seraient très nombreuses… et peu risquées, vu le contexte).
Après le vote d’une loi début 2014 autorisant l’euthanasie des mineurs (Aleteia) et cette deuxième euthanasie pratiquée en prison (la première, en 2012, concernait un homme condamné à une lourde peine et très malade), on peut s’attendre à une nouvelle explosion de ces assassinats légaux en 2015. Déjà, une quinzaine de détenus auraient fait une demande similaire.