On croyait éteintes ces querelles dignes d’un autre siècle : après les crèches, au tour des goûters de déranger les ayatollahs de la laïcité…
La récente polémique sur les crèches aurait-elle réveillé des querelles que l’on croyait définitivement éteintes ? Le quotidien Ouest-France rapporte que le directeur et l’équipe éducative d’une école publique de la Sarthe ont préféré priver leurs élèves de goûter que de le partager avec des enfants du privé… Encore une fois, l’argument aura été le respect du principe de laïcité.
Pour remercier les enfants ayant contribué à décorer la commune pour les fêtes, la mairie a décidé de leur offrir un goûter. Franck Aubert, directeur de l’école Condorcet, et l’équipe enseignante ont refusé d’y participer et informé les parents d’élèves de leur raison. Il s’agissait d’une démarche « inacceptable » pour les professeurs. « La laïcité étant le principe fondateur de la République, il ne nous paraissait aucunement opportun de mettre en place cette organisation. » Certains parents d’élève tout aussi tolérants ont regretté « le choix d’inviter l’école confessionnelle d’Yvré à cette fête de Noël sur le temps des Tap (temps d’activités périscolaires) ».
Si l’intolérance montre clairement son camp en la matière, faut-il rappeler à ces parents et à ces enseignants que, sans ces écoles qu’ils qualifient d’un méprisant « confessionnel », l’enseignement public ne serait absolument pas en mesure d’accueillir les enfants qui s’y trouvent scolarisés ? En tout cas, on ne peut que donner raison à la maire d’Yvré-l’Évêque, Dominique Aubin, qui estime que « ces querelles privé-public sont d’un autre âge ».