Selon un sondage publié par iTélé et Le Parisien, 89% des Français, qu’ils soient ou non catholiques, ont une bonne opinion du pape François.
C’est un beau cadeau d’anniversaire pour le pape François : sa popularité, que pouvaient déjà lui envier tous les chefs d’État dans le monde, a grimpé de quatre points en 2014 pour atteindre 89% (contre 85% selon une étude BVA de décembre 2013), d’après l’enquête réalisée par Internet les 18 et 19 décembre par Odoxa pour iTÉLÉ et Le Parisien-Aujourd’hui en France.
Alors qu’il vient de fêter ses 78 ans (Aleteia) et à trois mois du deuxième anniversaire de son élection, le chef de l’Église est bien vu de la grande majorité des Français, catholiques ou non, principalement pour son action en faveur de la paix : « Les non catholiques sont proportionnellement aussi nombreux que les catholiques à en avoir une bonne opinion », souligne l’étude. Son prédécesseur, Benoît XVI, ne recueillait que 43% de bonnes opinions en décembre 2013 (mais il était alors déjà « pape émérite »). Notons aussi que la majorité des Français (55%) estime que l’Église est à sa juste place dans la société, ni trop interventionniste, ni trop passive.
Réjouissons-nous de ce bon sondage…sans nourrir trop d’illusions. Le disciple n’est pas au-dessus du Maître, triomphalement accueilli avec des rameaux à Jérusalem… et crucifié quelques jours plus tard. Dès que les médias reprendront un peu fort une des nombreuses interventions du pape François sur un sujet qui fâche (contraception, homosexualité, mariage des prêtres, immigration…), parions qu’il cessera d’être le « chouchou inconditionnel des Français »(Le Point).
« Je sais que cela durera peu de temps »
Le Pape avait d’ailleurs été interrogé sur sa popularité mondiale par des journalistes au mois d’août, dans l’avion qui les ramenait de Séoul. Il avait répondu avec sa simplicité habituelle : « Je vis ma popularité en remerciant le Seigneur que son peuple soit heureux ! Intérieurement, je cherche à penser à mes péchés et à mes erreurs pour ne pas m’y croire, parce que je sais que cela durera peu de temps, peut-être deux ou trois ans, et ensuite, à la maison du Père » (Aleteia), évoquant ainsi son pressentiment d’un pontificat court. Quoi qu’il en soit, comme ses prédécesseurs, le 266e successeur de Pierre sait et enseigne que la route de Pâques passe par la Croix.