Les membres de l’organisation Innocence Project, de l’université de Cardiff, ont pour mission d’élucider des cas d’erreur judiciaire.
Dwaine George avait été reconnu coupable du meurtre d’un jeune homme à Manchester en 2002 et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, après que quelques résidus de poudre eurent été retrouvés sur l’un de ses vêtements.
L’homme, qui n’a jamais cessé de clamer son innocence, a néanmoins passé 12 ans derrière les barreaux avant d’être remis en liberté conditionnelle l’an dernier. Et s’il demeurait jusqu’à maintenant sous le coup de la loi, George est désormais un homme totalement libre grâce au travail de longue haleine d’un groupe d’étudiants de la Faculté de droit de Cardiff au pays de Galles, appartenant à l’ ONG Innocence Project, révèle le site gallois Wales Online.
Ces derniers ont fait appel à un expert américain, Dennis McGuire, qui leur a fourni l’élément déterminant pour l’abandon des charges lors du dernier procès en appel : en 2006, de nouvelles directives du service des Sciences forensiques britanniques ont modifié quelques normes, notamment quant à la quantité minimum de résidus de poudre retrouvés sur un suspect pour qu’une preuve soit recevable, préciseThe Gardian. Dès lors, les juges ont dû, à la lumière de ces nouveaux faits, déclarer les preuves insuffisantes et abandonner les charges contre George.
Les professeurs Julie Price et Dennis Eady, à la tête du projet, expliquent que cette victoire en appel est le résultat d’une centaine d’heures de travail de la part des étudiants sur une période de quatre ans. L’acquittement de Dwaine George marque en effet le premier succès en neuf ans de cette filiale d’Innocence Project, qui œuvre aux quatre coins du monde pour prouver l’innocence de personnes condamnées par erreur par le biais de contre-expertises.
ST