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La nouvelle idée du PS : un rituel de funérailles républicaines

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Philippe Oswald - publié le 11/12/14
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Pas de crèches dans les mairies mais « un rite propre pour commémorer la mort » : c’est la nouvelle proposition de loi socialiste pour « les citoyens qui ne se réclament d’aucune religion ».
Sommés de remiser leurs crèches, les maires devront se recueillir sur les cercueils sans croix. C’est le vœu qu’exprime l’ensemble du groupe socialiste à l’Assemblée nationale à travers une proposition de loi déposée le 10 décembre, par son président, Bruno Le Roux : que les mairies accompagnent les familles confrontées au deuil quand celles-ci sont sans religion.

Les citoyens sans religion sont démunis

Explication : « Les citoyens qui ne se réclament d’aucune religion se trouvent démunis et attendent de notre République qu’elle leur offre des perspectives pour accompagner leurs morts ». Il s’agit de leur permettre d’échapper aux entreprises commerciales qui offrent d’officier à prix d’or en lieu et place du prêtre, du rabbin ou du pasteur. Conséquence logique : « La République française se doit de prendre en charge, comme elle le fait pour les naissances, les mariages, voire même les parrainages civils, un rite propre pour commémorer la mort de ses citoyens ». Le texte demande donc que « chaque municipalité soit en capacité d’intervenir pour assurer un moment de recueillement auprès du défunt, même en l’absence de cérémonie religieuse » (Le Figaro).

Ces funérailles républicaines seront laïques – forcément laïques ! – gratuites… et obligatoires pour les communes qui jusqu’à présent, pouvaient mettre une salle communale à disposition des administrés, sans y être tenues.

« Commémorer la mort » ?

Voilà une idée intéressante et dont chacun mesurera l’urgence. Elle part d’un constat qu’on ne peut que partager : « Les citoyens qui ne se réclament d’aucune religion se trouvent démunis » – devant la vie comme devant  la mort. Mais celle-ci mérite-t-elle vraiment d’être « commémorée » ?  Pour dire quoi ? Sûrement pas : « Ô mort, où est ta victoire ? »… Alors quoi ? Qu’« à la fin, c’est toujours la mort qui gagne », selon le mot d’un expert, Staline, grande figure de la laïcité triomphante ? On ne connaît pas encore les détails du « rituel laïque » que nous concoctent les grands prêtres du socialisme, mais on peut en être certain : il sera funèbre.

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