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Katmandou : rentrée scolaire pour une déesse

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Sylvain Dorient - publié le 25/11/14
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Une « déesse vivante » hindoue vient de choisir d’entrer dans l’école catholique Saint-François-Xavier.
Vénérée pendant ces dernières années comme la réincarnation de Kali, la jeune fille de 13 ans devient une écolière presque comme les autres. « Je reste une hindoue, a-t-elle expliqué à Asianews, mais j’ai reçu de la solidarité et du respect de la part des catholiques. » Vénérée par les hindous comme par les bouddhistes depuis l’âge de 9 ans, Samita Bajracharya devait obéir à des règles complexes en tant que « Kumari » (vierge en français), c’est-à-dire réincarnation de la déesse Kali pour les hindous et Burga pour les bouddhistes.
 
Ce statut lui donnait des privilèges, elle était entourée de serviteurs qui devaient s’occuper d’elle du matin au soir, mais il la contraignait à suivre des règles précises. Elle ne devait jamais toucher le sol, considéré comme impur. Tous les matins, elle était baignée, maquillée, habillée de rouge – le symbole de la déesse – et personne n’avait le droit de la toucher à l’exception des serviteurs et des membres de la famille. Lors des cérémonies religieuses, elle devait cacher ses émotions, car les sourires comme les pleurs sont considérés comme de mauvais présages. Cette période de la vie des Kumaris commence avec la perte de la première dent de lait et finit avec les premières menstruations. Le retour à la vie normale est souvent difficile : habituée à être servie et adorée, les jeunes filles peuvent montrer des signes d’instabilité. De plus, elles trouvent rarement un compagnon car une légende raconte que se marier avec une Kumari entraînerait la mort dans l’année qui suit.
 
Samita Bajracharya a souhaité reprendre sa scolarité et a choisi l’école Saint-François-Xavier : « Ils ont la meilleure méthode d’éducation. Et les étudiants et les professeurs me font me sentir comme chez moi ». Sa mère, Purna Shova Bajracharya, se montre heureuse de ce choix. « Ma fille est très bien traitée, assure-t-elle, et elle a l’occasion de bénéficier de l’une des meilleures éducations possibles dans un environnement d’amour et d’attention. J’en suis heureuse. »

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