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Français djihadiste : Maxime, « un gentil garçon » changé en égorgeur

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Philippe Oswald - publié le 17/11/14
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Le ministre de l’Intérieur confirme que l’un des assassins des soldats syriens prisonniers de l’EI est « très probablement » un jeune Normand converti à l’islam radical. Ses proches sont sous le choc.
Il n’y a plus guère de doute. C’est très certainement le Français Maxime Hauchard, 22 ans, devenu « Abou Abdallah Al Faransi », que l’on voit parmi les djihadistes de l’État islamique (ou Daech) qui égorgent chacun un soldat syrien prisonnier à genoux devant lui sur la vidéo diffusée hier, où est revendiqué par ailleurs l’assassinat de l’humanitaire américain Peter Kassig (Aleteia). Cette quasi-certitude de spécialistes du terrorisme islamique et de ses proches a été confirmée par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et par le parquet de Paris, lundi 17 novembre, après analyse des services de renseignement. Il « pourrait s’agir de Maxime Hauchard, né en 1992, originaire d’une localité du département de l’Eure et parti en Syrie en août 2013 après un séjour en Mauritanie en 2012 », a déclaré le ministre de l’Intérieur. Selon une source proche des services de renseignements, un deuxième Français originaire d’une grande ville de province pourrait également figurer parmi les bourreaux (Le Huffington Post).

Un millier de Français

À ce jour, plus d’un millier de ressortissants français (1 132 selon François Molins, procureur de la République de Paris) ont été recrutés par l’État islamique pour participer au djihad en Irak et en Syrie (Aleteia). Sur ce nombre, «138 individus ont déjà été interpellés ; 90 ont été mis en examen ; 65 ont été écroués », a précisé Bernard Cazeneuve qui a appelé « tous nos compatriotes et particulièrement les plus jeunes, qui sont la cible privilégiée de la propagande terroriste, à ouvrir les yeux sur la terrible réalité des actions de Daesh et de ses groupes affiliés qui asservissent, martyrisent et tuent ».

Le choc de deux crises d’identité

Ouvrir les yeux, c’est bien. Comprendre les causes, c’est mieux. Comment et pourquoi ce jeune homme, dont on dit qu’il aurait reçu une éducation catholique, s’est-il converti à l’islam puis radicalisé « seul sur Internet », comme l’a révélé BFMTV, qui l’avait interviewé en juillet, via Skype, alors qu’il se trouvait déjà en Syrie ? Dans sa commune de Bosc-Roger-en-Roumois (3 000 habitants, Eure), ses proches et ses voisins le décrivent comme un adolescent « gentil » et serviable avant que sa conversion ne l’enferme dans une solitude croissante, affublé d’une barbe et d’une djellaba jusqu’à son départ (Le Point).

À côté de la crise qui déchire et ensanglante le monde musulman, il y a la crise occidentale, particulièrement sensible en France où la « laïcité » interdit de nommer cette crise par ses vrais noms : une crise d’identité, une crise spirituelle. Œuvrant sans relâche à couper le pays de ses racines chrétiennes et à brouiller les repères humains fondamentaux, ceux qui nous gouvernent et nombre de ceux qui font l’opinion s’étonnent ensuite que des jeunes épousent des spiritualités déviantes, des causes inhumaines, et se lancent dans des aventures sans retour. Le problème de l’homme moderne, écrivait déjà Chesterton il y a un siècle, ce n’est pas qu’il ne croit plus à rien, c’est qu’il croit à n’importe quoi.  

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