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Adieu à Mgr Henri Brincard

05 novembre 2010 : Mgr Henri BRINCARD, évêque du Puy-en-Velay, et Membre du Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes, Evêque accompagnateur de l'association des ¿uvres mariales. Chargé des questions concernant les archives de l'Égl. de France. Président de l'ADDEC. Lourdes (65), France.

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Philippe Oswald - publié le 14/11/14
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C’est un grand serviteur de l’Église et un grand Français qui vient de s’éteindre après une année de souffrances pendant laquelle l’évêque du Puy-en-Velay aura particulièrement porté son diocèse, la famille et notre pays dans la prière.
À la veille de la grande neuvaine pour la France (Aleteia), voici que nous quitte un de ses inspirateurs et ardents propagateurs, Mgr Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay (Haute-Loire). Il vient d’être emporté, quelques jours avant ses 75 ans, ce vendredi 14 novembre en fin de matinée, par le cancer contre lequel il luttait depuis un an. Il aura été l’évêque le plus longtemps en charge du diocèse du Puy depuis sa restauration en 1823 : plus de 26 ans !

Un grand intellectuel

Il y avait une empreinte britannique – il avait étudié sept ans en Angleterre dans un collège catholique du Sussex – chez ce Parisien érudit, brillant élève du prestigieux lycée Henri IV puis de l’école des Chartes, avant son entrée au séminaire des Carmes à Paris (1967). C’est en Suisse, à l’Université catholique de Fribourg, qu’il poursuivit, en philosophie et en théologie, ses déjà longues études (1968-1975). Il y avait notamment bien connu le futur fondateur de la Communauté Saint-Jean, le dominicain Marie-Dominique Philippe.

Proche des familles

C’est chez les chanoines réguliers de Saint-Augustin de la congrégation de Windesheim-Saint-Victor, où il était oblat perpétuel, qu’il fit sa profession religieuse avant d’être ordonné prêtre le 23 août 1975. Son ministère de prêtre fut en grande partie consacré à l’enseignement de la philosophie et de la théologie dans sa communauté de l’abbaye Saint-Pierre à Champagne-sur-Rhône (Ardèche), à la communauté Saint-Jean à Rimont (Ariège) et à la Grande Chartreuse, ainsi qu’à  la direction spirituelle et à la prédication, tant auprès des prêtres et religieux que des foyers chrétiens.

Évêque, il aura continué jusqu’au bout à marquer son attachement aux familles : « Chères familles, vous êtes au cœur d’une grande tempête qui secoue les assises mêmes de la société », écrivait-il notamment dans sa dernière lettre de Carême. « Je sais, chères familles, combien vous peinez à garder l’Espérance au cœur d’un monde qui vous oublie trop souvent parce que l’individualisme devient fréquemment la règle. Mais votre fidélité saura vaincre, avec la grâce de Dieu, tous les obstacles. »

ll avait été nommé évêque du Puy-en-Velay en 1988 par le pape Jean-Paul II : c’est dans la cathédrale de la cité mariale qu’il reçut l’ordination épiscopale, le 2 octobre 1988. Il venait d’y fêter son jubilé épiscopal à l’automne 2013 quand la maladie l’éloigna durablement pour la première fois de son cher diocèse pour être soigné à Lyon. Mais la gravité de son état et sa faiblesse ne purent le dissuader d’y revenir pour y présider les fêtes de l’Assomption, le
15 août, avec un courage qui frappa tous les fidèles. Ce furent ses adieux au diocèse, la maladie progressant implacablement. Elle aura devancé de quelques jours la limite d’âge de 75 ans, anniversaire qui conduit un évêque à présenter sa démission au Pape, ce qu’il avait fait quelques mois avant sa mort.

Un apostolat dévorant

Le diocèse du Puy doit particulièrement à son épiscopat : la restauration de la cathédrale du Puy-en-Velay ;  la création de la Maîtrise de la cathédrale ; le développement du pèlerinage à Notre-Dame du Puy et vers Saint-Jacques de Compostelle complété par la création récente du Camino ; la restructuration du tissu paroissial avec la constitution d’ensembles paroissiaux ; l’institution des animateurs laïcs en pastorale et la création d’un parcours de formation pour eux en lien avec l’Université catholique de Lyon ; l’impulsion de l’animation pastorale des établissements de l’enseignement catholique ; le Jubilé 2005 de Notre-Dame du Puy ; l’accueil des retraites et sessions de formation Agapè au Puy ; la formation d’équipes d’accompagnement des familles en deuil, puis de laïcs missionnés pour conduire les célébrations de funérailles.

Au plan national, Mgr Brincard était membre du Bureau d’études doctrinales de l’épiscopat français, de la Commission  nationale de la mission universelle de l’Église, du Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes devenu Commission Enfance-Jeunesse, de la  Commission épiscopale pour la Vie consacrée. Il était également évêque accompagnateur du Centre national des archives de l’Église de France, chargé de la coordination de la pastorale sur les chemins de Saint-Jacques (France-Espagne), évêque accompagnateur de l’association des Œuvres mariales, président de l’association des Directeurs d’établissements chrétiens (ADDEC), commissaire puis délégué pontifical pour la Congrégation des sœurs contemplatives de Saint-Jean et assistant religieux pour les frères de Saint-Jean et les sœurs apostoliques de Saint-Jean (une tâche qui l’avait beaucoup mobilisé et soucié). 

Mgr Henri Brincard était l’auteur du livre Marie et l’Église dans la lumière du Jubilé de l’an 2000 (Salvator).

Les obsèques de Mgr Henri Brincard seront célébrées mercredi 19 novembre à 15 heures dans la cathédrale du Puy.

L’équipe d’Aleteia adresse ses sincères condoléances à sa famille et à ses diocésains.
 
 
 

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