Retour sur la visite historique du président haïtien le 1er novembre sur le lieu de la mort de Toussaint Louverture, précurseur de l’indépendance de l’île.
Un événement historique pour Haïti s’est produit samedi 1er novembre. Pour la première fois, un président d’Haïti est venu en visite officielle en Franche-Comté, au Fort de Joux : la forteresse où est mort Toussaint Louverture, le précurseur de l’indépendance d’Haïti.
Le Fort de Joux est une imposante construction de pierres. Une citadelle perdue au coeur des montagnes du Jura, dans le département du Doubs. Le fort se trouve dans un région froide où il n’est pas rare que le thermomètre avoisine les moins 30 degrés… Non loin de là se trouve la combe de Mouthe surnommée la « Sibérie française ».
En 1803, Napoléon Bonaparte a emprisonné dans cette prison le gouverneur de Saint-Domingue : Toussaint Louverture. Un ancien esclave qui s’était révolté contre le pouvoir esclavagiste en 1791, dans le tumulte de la Révolution française.
Toussaint était le chef des esclaves révoltés : un nouveau Spartacus, un Spartacus noir. Mais un Spartacus victorieux car il a obtenu l’abolition de l’esclavage. Devenu général sous le Directoire, Toussaint devint très vite gouverneur de Saint-Domingue.
Mais le prestige de Toussaint, son indépendance vis-à-vis de la métropole, inquiéta le nouveau dirigeant de la France : Napoléon Bonaparte. Bonaparte n’appréciait pas que cette colonie soit trop libre et, surtout, il désirait rétablir l’esclavage. Ce fut le début d’une guerre, et Toussaint fut arrêté, amené en France et enfermé dans une cellule du Fort de Joux. Lire la suite sur Cahiers Libres