Boko Haram a perpétré un nouveau carnage dans un lycée au nord-est du Nigeria. Là comme ailleurs, les islamistes n’épargnent ni les femmes, ni les enfants.Il y a eu dix ans en septembre, les terroristes islamistes tchétchènes prenaient en otage une école maternelle à Beslan, en Ossétie du Nord, et y provoquaient un carnage lors de l’assaut des troupes russes : 344 otages dont 186 enfants étaient massacrés. Aujourd’hui, c’est au Nigeria que la même folie meurtrière est à l’œuvre. Face à une armée encore plus désorganisée que les troupes d’assaut russes, mais qui ne fait pas davantage « dans le détail », la secte islamiste Boko Haram multiplie les attentats et poursuit l’escalade de la terreur.
Au moins 47 tués, 80 blessés
Un attentat suicide commis dans le Collège d’enseignement général de science de Potiskum, dans l’état de Yobe, au nord-est du Nigeria, peu avant 8 h, au moment où les élèves étaient rassemblés pour entrer en cours, a tué au moins 47 d’entre eux et fait environ 80 blessés. « Un habitant du quartier a décrit une grande confusion dans et autour de l’établissement scolaire, racontant les chaussures abandonnées au milieu des traces de sang. Les victimes ont été transportées à l’hôpital général de Potiskum, à 100 mètres de là », rapporte Ouest-France.
« Interdit par la religion »
Les attaques contre des écoles par les terroristes de Boko Haram sont fréquentes, rappelle Le Parisien : « Boko Haram considère que ces établissements fournissent une éducation influencée par les valeurs occidentales » (Boko Haram signifie à peu près « l’enseignement occidental est péché » en langue haoussa). Dans une vidéo que l’AFP s’était procurée l’année dernière, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, vitupérait contre « l’école occidentale » et « l’université » : « C’est interdit par la religion, c’est haram (interdit). Arrêtez d’aller à l’université, bâtards ! ».
Plus de 10 000 morts en cinq ans
« Yobe est l’un des trois États placés sous loi martiale depuis un an et demi à cause de l’insurrection sanglante menée par le groupe islamiste Boko Haram, qui a fait plus de 10 000 morts en cinq ans », précise Le Figaro. « D’une violence inouie, ces attaques se dirigent quasi exclusivement contre l’école : raids, attaques, meutres, viols, enlèvements, comme celui de 200 lycéennes en avril dernier. En février dernier, des hommes armés avaient ouvert le feu et lancé des explosifs dans le dortoir d’un internat à Buni Yadi, également dans l’État de Yobe, tuant au moins 40 adolescents. »
Inspiré par l’État islamique
Dans une nouvelle vidéo postée il y a quelques jours, le chef de Boko Haram, déclare qu’il veut mettre en place un véritable califat dans les zones du nord-est du Nigeria conquises par ses troupes et récuse tout cessez-le-feu avec le gouvernement (Aleteia). Il s’inspire explicitement de l’État islamique en Irak et en Syrie, qui perpétre des horreurs semblables contre la population, s’acharnant contre les femmes et les enfants (Aleteia).