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États-Unis : la fin du rêve Obama

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Philippe Oswald - publié le 06/11/14
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Alors que le président français affronte une impopularité sans précédent, la défaite du président américain aux élections de mi-mandat manifeste un semblable désamour pour un chef d’État « cool » mais ne tenant pas ses promesses.
En France, c’était : « Moi, Président… » ; Outre-Altantique : « Yes, we can! ». Mais promettre et paraître, cela n’a qu’un temps. « Le côté cool du président américain ne fait plus recette », constate France Info. Son échec cuisant aux midterms, les élections de mi-mandat (le second, il est vrai), était prévisible après « une campagne qui ne parle de rien mais toujours d’Obama », ainsi que le relevait un analyste du Washington Post (en anglais). Après la Chambre des représentants en 2010, les républicains ont remporté la majorité au Sénat, obligeant désormais le président démocrate à cohabiter avec un Congrès républicain (Le Parisien).

Fui par son propre camp

Tout comme les socialiste français fuient Hollande, les démocrates ont pris leur distance avec Obama, devenu un gêneur dans son propre parti. En cause : sa gestion brouillonne et indécise des crises : Ebola, Syrie, État Islamique – dont il a perçu le danger bien trop
tard ; l’ Ukraine – où il n’a pas fait le poids face à Poutine ; ses promesses non tenues, qu’il s’agisse de lutte contre les discriminations raciales, de la fermeture de Guantanamo ou de la réforme de Wall Street, tandis que l’ « Obamacare », sa réforme de santé, tournait au fiasco. Bloqué – déjà – par le Congrès, il n’a pas pu faire voter un seul texte, hors lois de finance, depuis 1 500 jours, « un record pour un président depuis 1945 », constate Slate. Pourtant, à la différence du président français, l’américain peut se targuer que le chômage a été presque divisé par deux depuis son élection en 2008.

« No, we can’t »…

Mais la déception concernant les deux personnalités est assez semblable : dans un cas comme dans l’autre, sous l’apparence chaleureuse, cool, sympa, l’homme de la rue a peu à peu perçu un calculateur froid et cynique, sans charisme de leader. Les soutiens s’en désolent : « No, we can’t »…« Les élections de mi-mandat sont traditionnellement défavorables aux présidents en place, a fortiori lors de leur second mandat, et la carte électorale sénatoriale était particulièrement difficile pour les démocrates », tempère Le Monde. Mais « l’ampleur de la défaite la range pourtant dans la fourchette haute des revers politiques. Les midterms ont tourné au référendum sur l’action du président, et ce dernier l’a perdu. »

L’électorat catholique est partagé entre l’espoir que suscite une majorité républicaine chez les pro-life et la crainte des partisans d’un assouplissement des lois sur l’immigration, relève Aleteia (en anglais).

« Avec un pouvoir législatif républicain et un pouvoir exécutif démocrate, Barack Obama peut-il encore gouverner les
États-Unis ? », 
s’interroge L’Express ? Peut-il engager la moindre réforme ? Une question qui sera sûrement posée aussi au président français lors de son intervention télévisée de ce soir…
 

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