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Dans le très beau chapitre 8 de la Constitution sur l’Eglise, le concile Vatican II a écrit ces phrases pleines d’espérance. En ce jour où nous faisons mémoire des défunts, nous dilatons notre conception de l’Eglise : elle n’est pas une institution, une organisation mais le corps mystique du Christ dont tous les membres communient dans l’amour et s’entraident dans la prière et le service de la charité.
Il m’a paru que la méditation de cette page était pour chacun la lumière de la journée et le réconfort dans l’évocation de nos chers disparus. En attendant que le Seigneur vienne dans sa majesté et que, la mort détruite, tout lui ait été soumis, les uns parmi ses disciples continuent leur pèlerinage sur terre – d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore – d’autres sont dans la gloire et contemplent dans la lumière le Dieu un en trois Personnes. Cependant tous, nous communions dans la même charité, chantant à notre Dieu le même hymne de gloire. En effet tous ceux qui sont du Christ et possèdent son Esprit, constituent une seule Eglise ; ils se tiennent mutuellement comme un tout dans le Christ.
Donc l’union de ceux qui sont encore en chemin avec leurs frères qui sont endormis dans la paix du Christ n’est nullement interrompue. Au contraire, selon la foi constante de l’Eglise, cette union est renforcée par l’échange des biens spirituels. En effet, étant liés plus intimement avec le Christ, les habitants du ciel contribuent à affermir plus solidement toute l’Eglise en sainteté, ils ajoutent à la grandeur du culte que l’Eglise rend à Dieu sur la terre et ils l’aident à se construire plus largement. Car, admis dans la Patrie et présents au Seigneur, par Lui, avec Lui et en Lui, ils ne cessent d’intercéder pour nous auprès du Père….Ainsi leur sollicitude fraternelle est du plus grand secours pour notre faiblesse.
Reconnaissant dès l’abord cette communion qui existe à l’intérieur de tout le Corps mystique de Jésus-Christ, l’Eglise, dès les premiers temps du christianisme, a entouré de beaucoup de piété la mémoire des défunts …Car « la pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient libérés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse » (2ème Livre des Maccabées 12, 45). C’est surtout dans la sainte liturgie que se réalise de la façon la plus haute notre union avec l’Eglise du ciel. Là en effet la force de l’Esprit-Saint s’exerce sur nous par les signes sacramentels ; là nous proclamons, dans une joie commune, la louange de la Divine Majesté ; tous, rachetés dans le sang du Christ, de toutes nations, et rassemblés dans l’Eglise unique, nous glorifions Dieu un en Trois Personnes dans un chant unanime de louange. La célébration du sacrifice eucharistique est le moyen suprême de notre union au culte de l’Eglise du ciel, tandis que, unis dans la même communion, nous vénérons la mémoire de Marie, Joseph, les apôtres et martyrs et tous les saints ».
Raphaël Devillers o.p.