Un officier de renseignement français aurait rejoint Al Qaida

Il est devenu l’une des cibles prioritaires de l’armée américaine, qui ont tenté de le tuer via des frappes ciblées.
«Les informations parues au sujet de l’appartenance supposée de la personne en question aux services de renseignement du ministère de la Défense sont totalement et parfaitement erronées », a commenté un responsable du ministère de la Défense à l’AFP. Pourtant l’information provient du bureau de Washington D.C. du site McClatchy, propriétaire de 29 quotidiens américains.
 
L’organe de presse américain cite, entre autres sources, deux membres du renseignement européen pour qui ce serait le déserteur le plus haut gradé à avoir rejoint les djihadistes. Présenté comme un « expert en explosifs », cet ancien de la DGSE aurait participé aux combat aux côtés d’Al Qaida en Afghanistan et en Syrie. Son identité n’a pas été révélée par les journaux pour ne pas mettre sa famille, restée en France, en danger.
 
Alain Chouet, ancien chef de poste de la DGSE à Damas, cité par Metronews, se montre circonspect, évoquant une possible manipulation destinée à semer le trouble. Mais il n’exclut pas une désertion, expliquant notamment qu’"un certain nombre d’agents ont été affectés au soutien des rebelles syriens modérés. Il y en a toujours un qui peut avoir pété les plombs avant de passer à l’adversaire. Ce serait une première depuis la guerre d’Algérie."
 
L’homme aurait été pris pour cible lors d’une frappe de 47 missiles sur une base d’Al Nosra, mouvement affilié à Al Qaida, située en Syrie. Il aurait survécu au bombardement, contrairement à une autre cible prioritaire, Muhsin al Fahdli, 33 ans, pour la capture duquel les Etats-Unis offraient la bagatelle de 7 millions de dollars de récompense pour toute information.