Open Church est organisé depuis plusieurs années par la paroisse étudiante de Toulouse. Une initiative originale d’évangélisation que présente Véronique Aceves, responsable du festival.Du 27 septembre au 8 octobre aura lieu à Toulouse le festival Open Church. De quoi s’agit-il exactement ?
Véronique Aceves : Open church, sur le principe d’un open bar, c’est une Eglise ouverte pour tous les étudiants, pendant dix jours afin qu’ils découvrent les propositions de plus de 60 groupes qui leur sont destinées. “L’essayer c’est l’adopter” est le principe de nos soirées : chaque jour, nous proposons des soirées de styles différents pour découvrir les dfférentes propositions : groupes caritatifs, groupes de prière , formation, bible… Depuis un an, l’originalité du festival réside dans ses deux soirées DJ In The Church : l’Atrium de l’église est transformé l’espace de quelques heures en boîte de nuit ouverte à tous ceux qui, habituellement ,ne franchissent pas les portes de l’église. Un accueil fraternel ainsi que la possibilité de discuter avec des religieux est réservé à ceux qui franchiraient le pas de la porte. Ces soirées connaissent un grand succès !
Open Church existe depuis 2009. Quels sont les fruits de ce festival ?
Véronique Aceves : Je dirais une meilleure image de l’Eglise catholique dans la ville, des étudiants interpellés sur leur foi par leurs camarades, des étudiants qui demandent le baptême, ou se rapprochent de la foi …
Vous attendez 1500 jeunes pour la messe de rentrée de la paroisse étudiante. Pensez-vous qu’il y a un renouveau de la foi chez les jeunes ?
Véronique Aceves : Les jeunes vivent dans une société plus ignorante qu’hostile au fait religieux. Ils sont donc appelés à se rattacher de façon plus marquée à leurs églises. Ils vont à l’église non par effet de mode mais parce qu’ils ont des convictions profondes et qu’ils y trouvent de quoi nourrir leur vie spirituelle.
Une paroisse étudiante est un type de paroisse complètement nouveau. Est-ce un modèle à suivre et à reprendre dans les autres villes étudiantes ?
Véronique Aceves : Chaque ville a son histoire et fait en fonction de cela. A Toulouse, cela permet un équilibre entre les différentes familles religieuses, et cela donne plus de visibilité à l’ensemble des propositions. Les étudiants se retrouvant avec leurs pairs sont stimulés et apprennent à y prendre des responsabilités pour leur vie future. La particularité de la recette toulousaine est la suivante : tout se fait « Par les étudiants, pour les étudiants » …avec un accompagnement humain, technique et de communication.
Source : les Cahiers Libres