Lors de l’introduction de sa conférence de presse, le Président de la République a balayé les conflits en cours à travers le monde, et la position de la France.
Lors de l’introduction de sa conférence de presse du 18 septembre, François Hollande a commencé par balayer les conflits à travers le monde, notamment en Irak et en Syrie. Il a ainsi annoncé un soutien aérien en Irak, mais sans troupes au sol, ni intervention en Syrie. Il a également annoncé, dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola, la création d’un hôpital de campagne en Guinée forestière, là ou se situe le foyer principal de l’épidémie.
Sur la situation en Irak et en Syrie
Le mouvement terroriste a prospéré dans le chaos syrien, et parce que la communauté internationale est restée inerte. Le terrorisme s’est engouffré dans la brèche, il occupe de large parties du territoire. En Irak, il massacre celles et ceux qui lui résistent, chasse les minorités, notamment chrétiennes, décapite des journalistes, crucifie ses opposants, enlève des femmes. Voilà le mouvement auquel nous faisons face. Les réfugiés se comptent par centaines de milliers, par millions même. Il y a 200 000 victimes du conflit syrien, et beaucoup cherchent à travers la Méditerranée au péril de leur vie. Ce groupe terroriste Daesh attire des combattants du monde entier, près de 1000 français ou résidents en France ont rejoint ce mouvement. Des jeunes endoctrinés, embrigadés, souvent même mineurs, qui risquent leur vie. 36 sont morts. Et d’autres peuvent revenir avec les pires projets dans la tête. “
“Ce n’est pas seulement l’Irak qui est menacée, pas seulement le Moyen orient, c’est l’Europe, c’est le monde. Je reviens d’Irak, du Kurdistan irakien. La France a pris ses responsabilités : au cours du mois d’août, j’ai autorisé la livraison d’armes aux Irakiens, pour endiguer ce terrorisme, Vendredi, je me suis rendu en Irak pour y rencontrer les nouvelles autorités légitimes. Elles m’ont demandé une seule chose, en plus de l’aide humanitaire, de l’aide matérielle déjà fournie : l’appui de la France pour des opérations de protection aérienne. Lundi s’est tenu à Paris une conférence internationale. Ce matin, j’ai réuni le conseil de défense, et j’ai décidé de répondre à la demande des autorités irakiennes pour accorder un soutien aérien. Notre but est de contribuer à la paix et à la sécurité en Irak, en affaiblissant les terroristes. Je le dis nettement : nous n’irons pas au-delà, il n’y a aura pas de troupes au sol et nous n’interviendrons qu’en Irak.”
Sur la lutte anti-terrorisme en France
“Nous devons pouvoir lutter ici en France contre le terrorisme. Le ministère de l’Intérieur a fait adopter à la quasi unanimité un projet de loi pour lutter contre les filières terroristes, et faire en sorte que les jeunes ne puissent pas être embrigadés. j’ai entendu l’appel de parents. Nous devons agir dans le respect des libertés pour notre sécurité.”
Sur l’épidémie du virus Ebola
“Là aussi, la France doit prendre ses responsabilités, par solidarité à l’égard de l’Afrique, des pays amis touchés, et là encore pour notre propre sécurité sanitaire. La solidarité est la meilleure façon pour assurer sa propre sécurité. MSF accomplit un travail remarquable, Une soignante française vient d’être touchée par cette maladie. Elle sera hospitalisée dans les meilleures conditions ici à Paris. Je veux saluer tous ceux qui prennent ces risques, pour que nous n’en prenions pas, de risques. Là encore, il faut une mobilisation internationale. L’Europe a dégagé 140 millions d’euros, les USA sont intervenus massivement au Libéria en envoyant 3000 personnes. La France va également agir. Je viens de décider d’installer dans les jours qui viennent un hôpital militaire en Guinée forestière, là ou se situe le foyer principal de l’épidémie. Il s’agit de sauver des vies et de protéger les nôtres.”
Sur les autres conflits à travers le monde
“Sur tous ces sujets est à l’initiative, elle cherche à chaque fois à régler les situations humanitaires”,”Je voudrais évoquer Gaza, la Libye, ce chaos ce risque d’éclatement, le Nigéria, avec ces jeunes filles enlevées, les villes conquises par Boko Haram. A chaque fois, la France cherche à régler autant q’il est possible les situations humanitaires. Pour la Palestine, le conflit israélo-palestinien, je rencontrerai Mahmoud Abbas demain. En Ukraine, des principes essentiels ont été mis en cause : l’intangibilité des frontière, comme un retour de la guerre froide.”