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Ecologie : Zéro déchet, c’est possible

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Sylvain Dorient - publié le 17/09/14
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Ljubjlana (Slovénie) sera la première capitale européenne sans déchet, promet son maire Zoran Jankovic. Une performance rendue possible grâce au tri systématique.
Hernán Cortés le conquistador avait brûlé ses vaisseaux pour signifier à ses hommes qu’il n’y aurait pas de retour possible… Dans un autre style, Zoran Jankovic a refusé la construction d’un incinérateur d’ordures : maintenant plus le choix, il faut trier !
 
Bien sûr, les choses ne sont pas si simples : la capitale slovène n’a pas coupé tous ses incinérateurs pour autant. Et elle produit encore 150 kg de déchets non recyclés par habitants et par an. Mais c’est tout de même deux fois moins que la moyenne des français. Si l’objectif « aucun déchet incinéré » ne sera pas atteint dans l’immédiat, il a cessé d’être inimaginable. La ville, qui a rejoint le réseau Zéro Waste Europe, s’engage à recycler 78% de ses déchets d’ici 2025 et à diminuer à 60 kg par an et par habitant le poids des déchets résiduels.
 
Trois autres villes slovènes rejoignent le réseau : Vrhnika, Borovnica et Log Dragomer. Mais à vrai dire, ce sont déjà de bons élèves, qui collectent et recyclent plus de 76% de leurs déchets, chaque habitant produisant en moyenne 80 kg de déchets résiduels par an. D’ici à 2020, ces villes collecteront 80% de leurs déchets de manière séparée, et la quantité de déchets résiduels sera réduite à 70 kg par habitant et par an.
 
Certaines villes ont obtenu des résultats spectaculaires comme Capannori en Italie, pourtant située dans la région de Naples et de ses problèmes de poubelles bien connus. Un enseignant, Rossano Ercolini, a mis au point un système de collecte par porte à porte, et a progressivement amélioré le taux de recyclage à 82% (voir 0 waste pour plus de détails). Lauréat du Goldman Prize 2013, le « Nobel de l’environnement », le personnage parcourt l’Europe de conférences en colloques pour susciter de nouvelles adhésions à « 0 waste ».
 
En Italie, le nombre de villes adhérentes au mouvement est passé de 25 à plus de 200 en trois ans, ce qui réjouit Rossano Ercolini, mais le convainc aussi de faire preuve de clairvoyance : « c’est en train de devenir une mode, prévient-il. Il nous faut suivre ce que réalisent vraiment ces municipalités ».
 

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