Alors qu’il effectuait sa rentrée politique, l’ancien Premier Ministre a largement abordé la question de l’Etat Islamique.
Les uns après les autres, de grands noms de la vie politique semblent prendre conscience que ce qui se joue en Irak ne concerne pas que les chrétiens, mais est bel et bien une question de civilisation et d’humanité. "Saddam Hussein n’avait pas d’armes de destruction massive mais en Irak aujourd’hui, il en existe une , c’est l’EIIL". Cette fois, la dénonciation est claire. Lors de sa rentrée politique, à Rouez-en-Champagne, dans son département, le candidat déclaré à la primaire UMP pour la prochaine présidentielle a souligné que l’existence de l’Etat Islamique constituait un défi tant pour la paix que pour la liberté de conscience et les droits de l’homme.
"Ce califat de la terreur et de la barbarie doit être combattu jusqu’à son éradication, a-t-il poursuivi. "Nous ne sommes plus en présence d’une organisation terroriste comme al-Qaïda, mais d’une véritable armée entraînée, équipée – par qui ? La question doit être posée clairement, notamment aux États du Golfe – une armée qui, si elle prend le contrôle de l’Irak, peut nous faire entrer dans un conflit généralisé". Par ailleurs, l’ancien Premier Ministre a tenu à revenir sur les déclarations de François Hollande selon lesquelles la France a bel et bien fourni des armes à la rébellion syrienne démocratique : "On aimerait savoir à qui, précisément, ces armes ont été livrées. Qui les utilise aujourd’hui ? Et pourquoi le Parlement n’a jamais été informé de cette décision."
Enfin, que faire face à cette menace qui, tôt ou tard, se répandra jusqu’en Europe ? Selon François Fillon, la mobilisation passe désormais "par un engagement européen, et en particulier un engagement allemand. Je juge inacceptable que l’Allemagne continue, au nom de son passé, de s’exonérer des efforts nécessaires à la sécurité du continent européen" "Il y a urgence à traiter collectivement la menace que représente pour la paix dans le monde l’EIIL", a-t-il insisté.