Sa “mère” n’en voulant pas, une mère porteuse de jumeaux garde l’un des deux bébés atteint d’une maladie génétique.Moins d’un mois après l’histoire du petit Gammy, un bébé trisomique abandonné par un couple australien (cf. Aleteia), une nouvelle affaire émerge, en Grande-Bretagne cette fois. Jenny, une mère porteuse anglaise, est sortie de son silence quelques temps après l’abandon d’Amy, une petite fille atteinte de dystrophie myotonique de Steinert, une maladie génétique, rapporte le Daily Mail.
Jenny et son mari faisaient partie d’une organisation qui venait en aide aux couples qui ne pouvaient pas avoir d’enfants. Après avoir été sélectionnée, Jenny s’est fait implanter deux embryons dans l’utérus, et s’est aperçue quelques semaines après être tombée enceinte qu’elle attendait des jumeaux, un garçon et une fille.
Mais la jeune femme a dû accoucher avec six semaines d’avance par césarienne. Le petit garçon a pu sortir un mois plus tard de l’hôpital en bonne santé, tandis que la petite Amy s’est vu diagnostiquer une maladie génétique, qui impliquait que cette dernière ne pourrait respirer sans assistance.
Contactée par Jenny, la mère biologique aurait eu une réaction des plus virulentes à l’annonce de la maladie de la petite: “Ce doit être un légume baveux ! Qui voudrait l’adopter ? Personne ne voudrait adopter un enfant handicapé”, aurait-elle assené, d’après la mère porteuse encore sous le choc de ses propos.
“Amy et nous sommes la preuve vivante que ce qui s’est produit avec Gammy en Thaïlande peut se peut produire en Grande-Bretagne”, regrette Jenny. Jenny et son compagnon ont ainsi décidé de garder le bébé et de l’élever comme le leur, tandis que le couple britannique est reparti avec le frère d’Amy, après des réunions de médiation avec les services de l’enfance. En droit anglais, les mères porteuses ont en effet la possibilité de garder l’enfant qu’elle mette au monde, en ce sens qu’elles ne sont pas liées par un contrat.
Les parents désireux d’avoir l’enfant doivent préalablement l’adopter ou obtenir une ordonnance qui leur accorde des droits parentaux. Mais si la petite Amy a pu échapper au pire en étant recueillie par sa mère porteuse, la séparation des jumeaux n’en demeure pas moins affligeante.
ST
A lire également sur Aleteia: Abandon d’un enfant trisomique, le vrai visage de la GPA.