L’ancien archevêque de Mossoul a résumé par une phrase l’état « de consternation, d’anxiété et de désespoir du drame » que vivent les quelque 100 000 chrétiens en fuite : « Nous voulons re
Interviewé par les médias de Québec lors d’une conférence de presse tenue aux Services diocésains, Mgr George Cassmoussa, auxiliaire patriarcal syriaque catholique et ancien archevêque de Mossoul, a résumé par une phrase l’état « de consternation, d’anxiété et de désespoir du drame » que vivent les quelque 100 000 chrétiens en fuite : « Nous voulons rentrer chez nous ! »
Ce cri du cœur a été lancé par une jeune fille ayant pris le micro, à Ankara en Irak, lors de la visite du Cardinal Fernando Filoni, porte-parole du Pape François « qui a été horrifié par ce qu’il voyait ». Mgr Cassmoussa a ajouté : « À son tour, un jeune garçon a aussitôt pris la parole pour répéter la même chose que la petite fille. Tous se questionnent sur le temps que cela durera. »
« Nous allons lutter jusqu’au dernier souffle »
Après avoir relaté quelques faits, dont le décès d’une petite fille de 20 jours qui, à la suite d’un manque d’oxygène, n’a pu être secourue à temps, faute de soutien médical, Mgr Cassmoussa a parlé de la démarche qu’il avait entreprise avec le Patriarche Louis Raphaël Sako et le Cardinal Filoni : « Nous avons rendu visite au chef du gouvernement du Kurdistan et au président de la région qui ont promis de faire les efforts militaires et financiers dont ils disposent pour aider. » Le président aurait même ajouté : « Nous allons lutter jusqu’au dernier souffle. »
Puis l’évêque d’ajouter : « Nous pouvons garder l’espoir de rentrer dans nos maisons, mais avec quelle sécurité ? Nous demandons encore une fois à la communauté internationale de nous garantir une paix et à vous de faire pression auprès de l’opinion publique pour obtenir de l’aide de votre gouvernement. » Questionné sur les besoins de la population, Mgr Cassmoussa, après avoir parlé de nourriture et de médicaments, a répondu : « Les gens ont besoin d’un hébergement digne d’un être humain et les étudiants en fin d’année scolaire ont besoin de passer leurs examens, d’une carte d’identité pour pouvoir se déplacer et éventuellement d’un passeport pour aller dans d’autres pays, dont le Canada, qui est souvent mentionné.