Selon différentes sources concordantes, des centaines de femmes Yezidi auraient été kidnappées et vendues par les islamistes.
Comptez 150 dollars pour acheter une femme Yezidi au nouveau marché aux esclaves réinventé par les militants de l’EI… Voilà ce qui se passe à Mossoul, au vu et au su de tous, selon des sources concordantes, notamment un officiel irakien. Ce sont des centaines de femmes, on parle de plus de 700, de la minorité Yezidi qui, après la chute de Sinjar, berceau historique de la communauté, ont été déplacées vers Mossoul. Ces femmes, toutes âgées de moins de 35 ans, seraient emprisonnées dans des écoles à Mossoul, avant d’être proposées sur un marché aux esclaves, et données comme femmes aux jeunes jihadistes. A l’initative du Chredo (Coordination des chrétiens d’Orient en danger), des chrétiens d’Irak ont même témoigné de ces faits le 14 août dernier à Paris, devant des élus et des journalistes.
Si la communauté internationale ne peut pas prétendre ne pas être au courant, l’absence de réactions, notamment de la Ligue Arabe, de l’Arabie Saoudite ou du Qatar, laissent songeur. Le président du Chredo, Patrick Karam, a par ailleurs annoncé qu’une plainte pour génocide et crime contre l’humanité sera déposée contre l’État islamique (EI) et ceux qui l’ont financé. L’avocate française spécialisée, Me Samia Maktouf, sera chargée de constituer le dossier de cette plainte et de recueillir les pièces nécessaires pour déposer plainte contre l’EI et ses bailleurs de fonds.