La Chambre des représentants du « Grand Old Party » a approuvé mercredi la décision d’entamer des poursuites contre le Président pour abus de pouvoir. Explications.
Alors que l’Affordable Care Act – désormais appelé « Obamacare »- ne cesse de s’attirer les foudres des chrétiens depuis son adoption il y a quatre ans – notamment pour le non-respect de la promesse du Président de ne pas introduire l’avortement sélectif dans la réforme – (cf. Aleteia et Aleteia 2), le Parti Républicain vient de décider à 225 voix contre 201 d’entamer des poursuites judiciaires contre ce dernier. La plainte devrait être déposée durant l’été, d’après le journal américain The Wire.
Le Parti, qui a toujours considéré cette réforme comme étant anticonstitutionnelle, et profondément encline à dissuader les entreprises de créer de nouveaux emplois, accuse le président Obama d’avoir violé ses responsabilités constitutionnelles en retardant par deux fois l’adoption des dispositions d’un volet de l’Obamacare auquel le parti s’est opposé. Le volet en question concerne l’obligation très controversée pour les employeurs de fournir une couverture sociale à tous leurs employés, une obligation qui pourrait coûter 2,3 millions d’emplois au pays.
Comme le rapporte encore The Wire, des sources proches de la Maison Blanche et du Parti Démocrate entrevoient en filigrane une procédure d’Impeachment qui permettrait la destitution du président Obama, ce que dément fermement John Boehner, le président républicain de la Chambre des représentants.
Outre le grief relatif à l’Obamacare, le rapport de la Chambre énonce de nombreuses autres récriminations concernant la sécurité nationale, l’éducation ou l’immigration, domaines dans lesquels le Président a légiféré par décret exécutif, sans que le Parti Républicain ne puisse s’opposer, ce qui a valu au Président des comparaisons avec le monarque britannique George III, connu pour son tempérament tyrannique.
Il est très difficile de savoir à l’heure actuelle si de telles poursuites seront rendues possibles ou pas, la justice américaine étant généralement réticente à l’arbitrage de litiges entre pouvoir exécutif et législatif. Et dans le cas où la procédure aboutirait, la résolution de l’affaire risquerait fort de s’étendre sur des années.
ST