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Boeing abattu : un crime de guerre

UKRAINE, Donetsk : Pro-Russian militants block the road behind Dutch and Australian forensic teams on their way to the crash site of the Malaysia Airlines flight MH17 on July 28, 2014 in Donetsk. Dutch and Australian forensic investigators turned back on their way to the MH17 crash site on July 28, after "explosions" in the area, a government spokeswoman in The Hague said. AFP PHOTO/ BULENT KILIC

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Philippe Oswald - publié le 29/07/14
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Les premiers éléments de l’enquête renforcent les soupçons de la frappe d’un missile tiré par des séparatistes pro-russes d’Ukraine. Pour l’ONU, le crash du vol MH17 qui a fait 298 morts le 17 juillet s’apparente à « un crime de guerre ».(Légende photo : des miliciens pro-russes interdisent l’accès au site du crash, près de Donetsk)

Mentionnons d’abord une photo publiée par le Figaro magazine du 25 juillet : elle a été prise le 12 juillet, dans les rues de Donetsk par l’envoyé spécial du « Fig mag », Noël Quidu  alors qu’il rentrait dans le centre-ville de ce bastion de la rébellion pro-russe, à l’Est de l’Ukraine. On y voit un convoi de quatre blindés dont le porteur d’une batterie de quatre missiles sol-air. « Elle est ici au complet, six jours avant le crash du vol MH17 (le 17 juillet) et une semaine avant qu’une vidéo par satellite ne montre un véhicule semblable qui s’éloigne vers la frontière russe, avec deux de ses quatre missiles manquants… »

L’enquête sur le crash du Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur avec 298 personnes à bord révèle une « décompression » consécutive à une  « forte explosion », indique ce 28 juillet le Conseil national de Sécurité et de Défense ukrainien, citant «les experts du comité chargé d’étudier les causes du MH17». (cf. Le Parisien) Toutefois, « le  bureau néerlandais en charge de l’enquête, l’OVV, ne souhaite ni confirmer ni démentir ces informations. "Nous préférons attendre d’avoir une idée plus complète de ce qui s’est passé plutôt que de publier des fragments d’information ici et là", déclare Sara Vernooij, porte-parole du l’OVV » (Le Nouvel Observateur).

Les combats qui se déroulent dans la zone du crash, à 60 kms à l’est de Donetsk, entre les rebelles et les soldats ukrainiens, ont de nouveau empêché ce lundi matin les enquêteurs néerlandais et australiens de faire leur travail, rapporte Libération. Onze jours après le drame, des fragments de corps et des débris y sont toujours éparpillés. La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, est arrivée dimanche à Kiev pour rencontrer le gouvernement ukrainien et évoquer la sécurité sur le site (si la majorité des passagers étaient néerlandais, l’avion transportait également 28 Australiens et neuf résidents permanents en Australie).
« L’Australie a prévu d’envoyer 190 policiers ainsi que quelques membres de la Force de défense australienne (ADF), pour participer à la mission internationale destinée à préserver le site du crash et s’assurer que tous les corps soient bien récupérés. » indique Le Monde.

Dans un communiqué publié ce lundi 28 juillet, la commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme Navi Pillay, déclare que ce tir de missile(s) qui endeuille la communauté internationale pourrait constituer «un crime de guerre». «Tout sera fait» pour que ses auteurs «quels qu’ils soient, soient traduits en justice», souligne-t-elle. «Il est impératif qu’une enquête rapide, minutieuse, efficace et indépendante puisse être menée sur cet événement».

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