En ce 12 juillet, renouvelez vos vœux de mariage en marchant sur les pas des bienheureux parents de Thérèse de Lisieux, modèles de vie conjugale.
Louis et Zélie Martin sont les parents de sainte Thérèse de Lisieux, l’un des rares couples à avoir été béatifié en tant que tel, le 19 octobre 2008. Chaque année, le Sanctuaire d’Alençon organise un pèlerinage pour les personnes mariées autour de ces époux exemplaires, reconnus aujourd’hui pour leur sainteté dans le mariage. La petite Thérèse a d’ailleurs eu des mots très beaux à leur propos : « Le bon Dieu m’a donné un père et une mère plus dignes du Ciel que de la terre. »
Cette année, la marche se déroule le 12 juillet, jour anniversaire du mariage de Louis et Zélie qui fut célébré dans la basilique Notre-Dame d’Alençon. C’est en effet dans l’Orne qu’ils ont vécu jusqu’à ce qu’un cancer emporte Zélie en 1877. Louis décidera ensuite de déménager à Lisieux avec ses cinq filles pour se rapprocher de sa belle-famille.
L’objectif de ce pèlerinage : permettre aux couples de renouveler la grâce de leur rencontre et de leur mariage au détour des lieux côtoyés par les parents de Thérèse (maison familiale, pavillon de Louis, horlogerie, …). Tout en gardant un esprit familial, la marche se veut originale car deux groupes distincts seront formés, celui des femmes et celui des hommes. Les femmes débuteront leur route à Semallé, à 8 km d’Alençon, dans la maison de Rose Taillé, la nourrice très aimée de la petite sainte de Lisieux. Les hommes, eux, commenceront leur route sur la butte Chaumont dans la forêt d’Écouves, à 10 km d’Alençon, là où Louis Martin venait régulièrement marcher seul pour prier.
Les pèlerins sont accompagnés par un aumônier. Tout au long des kilomètres, sont prévus des temps de prière et d’enseignement sur la spiritualité des bienheureux et leur vie de couple. Mais le moment le plus émouvant aura sans aucun doute été au terme de la marche, lorsque les époux retrouveront les épouses sur le pont où Louis et Zélie sont tombés amoureux. Là même où, en avril 1858, le coup de foudre a opéré, une prière sera proposée pour renouveler les vœux de mariage. Ensuite, après un pique-nique près de la basilique Notre-Dame, avant une conférence sur le thème « Mariés et saints, pourquoi pas nous ? »
Pauline, jeune mariée, est venue l’an dernier en pèlerinage avec son mari Vianney. Elle témoigne : « Ce que j’ai réalisé en marchant avec les autres femmes et en échangeant avec quelques-unes d’entre elles, c’est que nous faisions quelque chose d’absolument nouveau (…). Il s’agissait d’un pèlerinage orienté vers l’autre. Notre but était le rendez-vous, la rencontre vers la personne la plus déterminante dans l’orientation de notre vie, celle que nous avions choisi d’aimer. »
Notons également la présence cette année au pèlerinage du cardinal Baldisseri, le secrétaire du Synode sur la famille qui débutera en octobre prochain à Rome et s’étendra sur deux années. Alors que le synode aura pour thème « les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation », les époux Martin, modèles pour l’Église, nourriront la réflexion.
Monseigneur Jacques Habert, évêque du diocèse de Séez, dont dépend Alençon, met en perspective pour Aleteia l’actualité des bienheureux époux Martin pour les familles d’aujourd’hui : « Les époux Martin ont su vivre dans leur époque, confrontés aux questions d’alors. C’est un couple qui a vécu dans le temps qui était le sien. C’est ainsi qu’ils portent un message de sainteté. Ils ont vécu la souffrance (ndlr ils ont perdu quatre de leurs enfants et ont tous les deux été confrontés à la maladie) et la joie. Ils ont vécu une vie très ordinaire, là où ils étaient. Leur vie est un modèle toujours actuel. »
Rappelons aussi qu’un deuxième miracle est à l’étude dans le cadre du procès pour la canonisation des époux Martin (c’est la guérison miraculeuse du petit Pietro qui avait permis la béatification cf Aleteia). Dans l’hypothèse où ce miracle serait validé, les parents de sainte Thérèse deviendraient alors les premiers époux à être canonisés en tant que couple.
« Vatican II a lancé un appel universel à la sainteté » rappelle Mgr Habert. « Suite au concile, on a canonisé des prêtres, des laïcs. » Aussi, la canonisation d’un couple marié « serait une première, un très bel encouragement pour les couples qui, comme les époux Martin, traversent des épreuves. L’espérance serait manifestée par cette canonisation, un signe visible pour le monde. »
Retrouvez toutes les informations relatives au pèlerinage du 12 juillet ici.