63 des 68 femmes et jeunes filles kidnappées en juin par les islamistes de Boko Haram ont réussi à leur fausser compagnie. Mais les lycéennes captives depuis la mi-avril demeurent introuvables.
Leur enlèvement avait été tenu secret par les autorités nigérianes et ce sont leurs familles qui avaient alerté la presse, rapporte Le Figaro : « D’après le quotidien nigérian Punch, il y aurait eu un complot de l’État pour dissimuler ce récent enlèvement. Selon le journal, le gouvernement voulait éviter de revivre le choc international, provoqué par le rapt des 200 écolières retenues en otage depuis le 14 avril. Ce sont finalement des membres des familles d’otages et plusieurs villageois qui se sont empressés d’informer la presse, le 24 juin. »
Les conditions de leur évasion restent floues selon le quotidien nigérian Daily Times. Mais enfin, le plus important est là : « Elles sont finalement rentrées » a annoncé à la presse un représentant des milices locales de l’État de Borno. Du moins 63 d’entre elles sur 68 enlevées (certaines âgées de 3 à 12 ans !) le 16 juin, dans le village de Kummabza, dans le district de Damboa, attaqué par le groupe islamiste Boko Haram. Les captives auraient pris la fuite vendredi soir, 4 juillet, à la faveur de combats intenses entre leurs ravisseurs et l’armée nigériane (50 islamistes auraient été tués dans une attaque de la ville de Damboa, selon l’armée). « Ils ont laissé seulement quelques gardes pour les surveiller et elles ont profité pour s’échapper pendant que ceux-ci dormaient » a déclaré un agent de la sécurité au journal nigérien Premium Times.
Malgré la mobilisation internationale et, notamment, la collaboration de services de renseignements occidentaux, les quelque deux cents lycéennes enlevées le 14 avril dans la ville de Chibok, également dans l’Etat de Borno, n’ont toujours pas été retrouvées.