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Pape François : les femmes sont « la plus belle chose que Dieu ait créée »

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La rédaction d'Aleteia - publié le 30/06/14
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À l’occasion de la fête de Saint-Pierre-et-Saint-Paul, le pape François a accordé une longue interview au quotidien italien « Il Messaggero ».30/06/2014

C’est à l’occasion de la fête de Saint-Pierre-et-Saint-Paul, les saints patrons de la ville de Rome, que le pape François a choisi d’accorder une interview au quotidien « Il Messaggero ». Son titre était en soi éloquent : "Le communisme nous a volé le drapeau", le Pape soulignant que la pauvreté a toujours été au centre de l’Évangile. Comme lors de l’interview donnée au quotidien espagnol La Vanguardia, (lire notre article ici), le Pape y a balayé de nombreux thèmes d’actualité.

Pourquoi avoir tant tenu à souligner sa fonction d’évêque de Rome ? " Le premier service de François, c’est celui-là : être l’évêque de Rome. Tous les titres du pape, pasteur universel, vicaire du Christ et caetera, il les possède parce qu’il est évêque de Rome." Et qu’attend-il des Romains en cette fête de Saint-Pierre-et-Saint-Paul ? "Qu’ils continuent à être courageux. Ils sont si sympathiques. Je le vois dans les audiences et quand je vais dans les paroisses. Je leur souhaite de ne pas perdre la joie, l’espérance, la confiance, malgré la difficulté."

Le pape François a également été interrogé sur le fait d’avoir été traité de « léniniste » par The Economist du fait de sa critique du capitalisme et de son appel à une réforme économique radicale :  " Je peux dire que les communistes nous ont volé notre drapeau. Le drapeau des pauvres est chrétien. La pauvreté est au centre de l’évangile, les pauvres sont au centre de l’évangile." Le Saint-Père a ainsi cité l’Evangile selon Saint Mathieu évoquant "le protocole sur lequel nous serons tous jugés : j’ai eu soif, j’ai eu faim, j’ai été en prison, j’étais malade, j’étais nu". Le Saint-Père a aussi évoqué " les Béatitudes, une autre bannière" que christianisme et communisme ont en commun, les Béatitudes s’attachant à réconforter ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de justice. Au fond, Marx n’a rien inventé : " Les communistes disent que tout cela est communiste. Certes, mais vingt siècles plus tard. Alors quand ils parlent ainsi, on pourrait leur dire : ’Mais alors, vous êtes chrétiens !’", a plaisanté le pape François.

Interrogé sur le fait que des petites filles de 14 ans soient contraintes de se prostituer dans l’indifférence générale dans les rues de Rome, s’il se sentait impuissant face à cette dégradation morale, le Pape a affirmé éprouver "de la douleur, une énorme douleur." " Pour moi, les personnes qui font cela à des petites filles sont des pédophiles. Cela arrive aussi à Rome. La Ville éternelle, qui devrait être un phare pour le monde, est le miroir de la dégradation morale de la société. Je pense que ce sont des problèmes qui se résolvent avec une bonne politique sociale. "

Et que pense-t-il que peu de jeunes aillent à l’église à Rome, qu’ils ne fassent pas baptiser leurs enfants, et ne sachent même pas faire leur signe de croix ? "L’Eglise doit sortir dans la rue, aller à la rencontre des gens, visiter les familles, aller aux périphéries. Ne pas être une église qui ne fait que recevoir, mais qui offre. Evidemment, c’est une mission d’une dizaine d’années, nous devons insister."

À la fin de cette longue interview, interrogé sur le rôle des femmes dans l’Église, le pape a affirmé qu’elles sont " la plus belle chose que Dieu ait créée." " L’Église est femme, l’Église est un mot féminin. On ne peut pas avoir de théologie sans cette féminité. Il est vrai que l’on ne parle pas assez de cela, qu’il devrait y avoir plus de travail sur la théologie de la femme. J’ai dit que nous travaillons en ce sens."

Et où va "l’Eglise de Bergoglio?" "Grâce à Dieu, je n’ai aucune église, je suis le Christ, confie le pape François. Je n’ai rien fondé. D’un point de vue du style, je n’ai pas changé à la façon de faire que j’avais à Buenos Aires." Enfin, interrogé sur l’équipe qui aurait sa préférence pour le Mondial de football au Brésil, le Pape a répondu : "J’ai promis à la présidente du Brésil de rester neutre."

 

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