Le tribunal a ordonné lundi leur expulsion du local qu’elles occupaient illégalement.
La décision était attendue, et logique : lundi matin, le tribunal d’instance d’Asnières a ordonné l’expulsion des Femen du local qu’elles occupaient illégalement à Clichy-la-Garenne, une ancienne usine de traitement des eaux. Elles ont par ailleurs été condamnées à verser 7 398 euros pour le préjudice causé, et 1 500 euros dans le cadre de la procédure. En cas de refus de quitter les lieux, il pourra être fait appel à la force publique pour les expulser.
On se rappelle que le mouvement Femen a, depuis ses premiers exploits médiatiques, bénéficié des protections politiques les plus hautes, ses fondatrices ayant obtenu en un temps record le statut de réfugiées politiques, et du soutien de médias complaisants leur ouvrant largement leurs colonnes pour leurs happenings militants seins nus. Mais après leurs dernières interventions et leurs insultes à l’égard du chef de l’Etat, sans oublier les dégradations scandaleuses qu’elles ont réalisé dans différentes églises parisiennes, les Femen ne semblent plus disposer du même soutien que par le passé. Il faut dire que les récentes révélations sur les origines douteuses du mouvement et son fonctionnement quasi sectaire sont passées par là, sans pour autant amener celles et ceux qui les ont transformées en phénomène médiatique à enfin condamner leurs agissements.
Reste à voir désormais quand et comment la décision d’expulsion rendue à leur encontre sera appliquée, et qui leur donnera désormais accueil. Les Femen ont dit envisager de demander de l’aide, encore une fois, à l’équipe municipale parisienne.