Considérant le football comme une “perversion occidentale”, la secte menace de mort les spectateurs du Mondial brésilien.
C’est un fait : au Nigéria, regarder le football peut tuer. Chaque match de l’équipe nigériane a été suivi d’un nouvel attentat meurtrier perpétré par la secte Boko Haram. Et aujourd’hui, le Nigéria rencontre la France. Faudrait-il donc que les joueurs de l’équipe nationale se privent de marquer pour sauver des vies ? En effet, alors qu’approche le huitième de finale entre la France et le Nigéria, les responsables de la secte Boko Haram, qui considèrent le football comme une "perversion occidentale", "diabolique" destinée à éloigner les fidèles de l’islam, ont renouvelé leurs menaces envers les supporters nigérians. La secte islamiste meurtrière a même promis de célébrer chaque but marqué par l’équipe nationale par un acte terroriste.
Le 17 juin dernier, un attentat-suicide sur l’un des lieux de retransmission du match Brésil-Mexique faisait 17 morts et 26 blessés (voir notre article ici). Trois jours après la victoire du Nigeria sur la Bosnie, le 21 juin, Boko Haram tuait une trentaine d’hommes et capturaient 60 femmes (voir notre article ici). Le week-end dernier, après la qualification pour le huitième de finale, les églises de Chibok étaient attaquées (lire notre article ici)… Pendant ce temps, on est toujours sans nouvelles des 219 lycéennes enlevées le 14 avril dernier, pour lesquelles la mobilisation internationale n’a littéralement servi à rien. Faudra-t-il attendre la fin de la coupe du monde pour que, justement, le monde s’intéresse de nouveau à leur sort ?