Alors qu’allait se disputer la rencontre Brésil-Mexique, le groupe islamiste a déversé sa violence sur un centre de visionnage à Damaturu, dans le nord du Nigeria, faisant au moins une vingtaine de morts et une trentaine de blessés.Une explosion s’est produite à l’extérieur d’un « centre de visionnage » des matchs de la Coupe du monde de football à Damaturu, dans le nord du Nigeria. L’explosion, qui a fait une vingtaine de morts et une trentaine de blessés selon les premières sources, s’est produite le 17 juin, vers 20h00 heure locale, juste avant le coup d’envoi du match Brésil – Mexique. « Nous avons reçu 21 cadavres et 27 blessés » après l’explosion, ont fait savoir des sources hospitalières.
Au Nigéria, où le Mondial de foot est très suivi, trois Etats du nord sont sous état d’urgence et les centres de visionnage ont du être interdits après d’autres attaques du même genre, imputées à des islamistes de Boko Haram, début juin et en mai dernier : Yobe, Adamawa et l’Etat du Plateau. Début juin, plus de 40 personnes au moins ont été tuées quand une bombe a explosé au milieu de supporters après un match de football à Mubi ; en mai ce sont trois personnes qui ont perdu la vie dans l’explosion d’un « centre de visionnage » à Jos, obligeant les autorités locales à interdire tout rassemblement collectif devant un écran pour regarder les matchs.
Boko Haram a souvent exprimé son aversion pour le football et la musique, qui sont pour lui « des perversions venues d’occident dans le but de dévier les musulmans de la religion », ont déclaré des responsables du groupe dans différentes vidéos. À la veille du mondial les terroristes avaient à nouveau sommé la population de ne pas fréquenter les « centres de visionnage ».
Les matchs de la Coupe du monde de football aurait dû être suivis sur écrans géants par d’immenses foules, notamment pour soutenir les Super Eagles, l’équipe nationale, qui a remporté la dernière Coupe d’Afrique des Nations. Mais bon nombre d’habitants ont préféré restés cloitrés chez eux . Le spectre menaçant de Boko Haram plane si fort sur le territoire, qu’au lendemain de la rencontre Nigéria-Iran (16 juin), qui s’est soldée par un 0-0, les commentateurs y ont vu la main du groupe terroriste et non un vrai match nul. Des rumeurs font en effet état de menaces de Boko Haram qui – « pour suivre à sa manière ce match » – envisagerait de célébrer chaque but que les Super Eagles du Nigeria vont marquer par un attentat à la bombe devant faire 1 à 100 victimes (koaci.com) .
Lors de la prochaine journée, le Nigéria rencontrera la Bosnie à Cuiba le 21 juin prochain, à 22HTU.