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Seine-Saint-Denis : Un jeune Rom dans le coma après avoir été lynché

https://www.flickr.com/photos/47021817@N02/5207612334

Campo nomadi ROM, via Triboniano, Milano, periferia Nord-Ovest

Cammino lungo il margine della via Triboniano che costeggia il grande cimitero maggiore della metropoli. Si scorgono da lontano i grattacieli in costruzione e, in primo piano, cumuli di spazzatura che contrastano violentemente con quelle evidenze di una economia separata, ricca e incomunicante.

Un giovane con bicicletta alla mano procede dietro di me. Osserva la mia fotocamera al collo. Lo sento sputare per terra. Compio dei cenni distensivi e lui capisce. Mi affianca e poi passa oltre. Ad un tratto, mentre sto guardando altrove, si volta verso di me e mi ammonisce a non farmi rubare l'attrezzatura..

Non ho prevenzioni e timori perche' mi sto avviando al campo privo di qualsiasi logica di avversione e di ostilità. E' la curiosità che mi muove e la voglia di vedere, di testimoniare qualcosa di quella realtà cosi' drammaticamente portata alla ribalta della cronaca recente..

Ad uno degli ingressi dei quattro campi ROM un ragazzo sta appoggiato al muro con aria sfaccendata e affatto bellicosa. Mi avvicino perche' intuisco che per riprendere anche un solo fotogramma devo in qualche modo rompere il ghiaccio, farmi riconoscere, entrare in contatto personale.. E' piu' che altro una mia necessità istintiva psicologica.

Segue un breve dialogo. Mi presento non come fotografo o giornalista ma come uomo di parrocchia. E' un modo per non irritare e rassicurare quella gente.

Entro al campo da un viottolo di terra e asfalto sconquassato. Pochi mi notano e quei pochi non badano quasi a me. Sono sorpreso e titubante ma scatto qualche foto, con un vago senso di disagio che mi accompagnerà per la durata della mia breve esplorazione.

Pozzanghere per terra, buche, pietre, spazzatura distribuita ovunque a tonnellate.. Una radio a transistor trasmette musica melodiosa che si perde fra le roulotte adattate, le torrette elettriche fatiscenti, le tende, i panni stesi. Ci sono bimbi ben vestiti che scorrazzano all'intorno, ma non fanno chiasso e sembrano felici, come quelli della canzone di Claudio Lolli.

Non si odono rumori molesti. E' una quiete surreale da Purgatorio quella che circonda il campo immerso in una leggera foschia autunnale.

A breve distanza alcuni visitatori acquistano fiori per la visita al cimitero e non si curano degli zingari, ne' gli zingari si curano dei primi. I due mondi si ignorano.

Il ragazzo del campo mi ha riferito che l'AMSA passa al campo a ritirare i sacchi, ma in maniera insufficiente. Quel campo sembra terra di nessuno, terra sconsacrata dal municipio invece che dalla Chiesa. E' una Caienna moderna che le Istituzioni non possono rimuovere ma possono soltanto "dimenticare".

Mentre guardo una donna che lava accuratamente un tappeto con abbondante acqua corrente mi sorprendo a pensare che quegli zingari nomadi compiono, in fondo, gli stessi gesti semplici ed essenziali che compiono gli altri popoli stanziali e "moderni" che li ospitano.

(Ringrazio la redazione della rivista del volontariato della regione Lazio "Reti solidali", che ha apprezzato il mio reportage pubblicando questa istantanea in copertina del primo numero 2011

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Mathilde Dehestru - publié le 17/06/14
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L’adolescent de 16 ans se trouve toujours entre la vie et la mort depuis vendredi, après avoir été violemment agressé.
Un jeune adolescent rom se trouve entre la vie et la mort depuis vendredi. Agé de 16 ans, il a été agressé par une douzaine de personnes venue le trouver dans son bidonville improvisé car ils le soupçonnaient de cambriolage à Pierrefitte-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis. L’adolescent a été retrouvé vendredi soir inconscient dans un chariot de supermarché abandonné sur la Nationale 1, à proximité de la Cité des Poètes.
 
« Un groupe de plusieurs personnes est venu le chercher dans le campement et l’a emmené de force » a précisé une source policière. Les agresseurs l’ont ensuite séquestré et violemment frappé dans une cave. C’est sa mère qui a signalé l’enlèvement. Lorsque la police l’a retrouvé, l’adolescent, grièvement blessé, a été rapidement transporté à l’hôpital Lariboisière à Paris. Depuis, « son pronostic vital est engagé. Il est dans le coma », a signalé une source judiciaire à Libération.
 
Lundi matin, la famille de l’adolescent a laissé la maison désaffectée, transformée en campement. Il ne restait que des ordures entassées dans le jardin, où des cabanes de fortune avaient été bricolées. Ion Vardu, un voisin roumain de la famille, a expliqué à l’AFP que l’adolescent avait investi les lieux il y a « trois semaines environ », avec quelque 200 autres Roms originaires de Roumanie. Ils sont tous partis à la suite du drame.
 
Dans le quartier des poètes, le passage à tabac de ce jeune Rom surprend à peine. L’on parle de rancœur des habitants envers les tziganes du campement après des voitures aux vitres cassées et des cambriolages à répétition.  « Deux ou trois jours plus tôt, les habitants du quartier m’avaient fait remonter qu’ils étaient excédés par la situation, de voir des cambriolages et des véhicules dégradés », a précisé le maire de Pierrefitte, Michel Fourcade (PS). Mais cette colère des habitants du quartier, aussi légitime soit-elle, ne devrait en rien servir de justification à des actes d’une telle violence, qui plus est dans la bouche du maire de la ville. L’élu socialiste a simplement précisé que les habitants du campement de tziganes pourraient être l’auteur de ces vols. Personne n’avait été interpellé hier soir. Si les Roms ne sont pas les bienvenus, le message ne peut être plus clair par l’inaction des autorités.

Ce drame injustifiable a malheureusement des précédents. En octobre 2012, à Marseille, des tziganes avaient été chassés de leurs abris sous la pression d’habitants hostiles, qui n’avaient pas hésité à incendier leurcampement. En mai 2013, des familles de Roms avaient été violemment agressées sur une aire d’accueil dans le Nord de la France. Plus récemment, une enquête du site d’information Mediapart avait révélé que des Roms du quartier de la place de la République, à Paris, étaient régulièrement victimes d’attaques à l’acide depuis l’été 2013. La justice avait par la suite relaxé un homme soupçonné d’avoir jeté un produit corrosif sur un matelas qu’un couple de Roms avait installé près de chez lui en mai dernier.

Cette énième tragédie visant des Roms fait émerger de nouveau les grandes problématiques que présente la présence des campements de Roms en périphérie des grandes agglomérations. Les associations s’unissent pour élever à nouveau la voix et se faire entendre face à ces injustices dont peu se préoccupent. SOS Racisme a dénoncé la « dégradation de l’image » des Roms. Les violences envers ces derniers sont en constante augmentation. L’association déplore que « ce grave passage à l’acte renvoie  à la dégradation alarmante de l’image des citoyens roms ou supposés roms dans notre société ,et au résultat manifeste des tensions nauséabondes dans lesquelles sont plongés nos concitoyens ».

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