Le cycliste italien Alessandro Colò a entamé sa « pastorale sportive » le 2 juin à Milan. Il arrivera le 22 juin prochain place Saint-Pierre.Vingt jours pour parcourir 5 500 kilomètres à vélo : le défi que s’est lancé le cycliste Alessandro Colò est pour le moins ambitieux. Celui que l’on surnomme en Italie le « cycliste d’acier », pour avoir gagné deux fois la Race Across America, a entamé sa course le 2 juin dernier à Milan ; et sa ligne d’arrivée n’est autre que… la place Saint-Pierre.
Le long parcours de l’athlète romain est ainsi aussi original qu’ambitieux. Car l’initiative de ce cycliste de 53 ans est d’allier simplement les valeurs communes à la foi catholique et au sport. En solitaire, il parcourt ainsi les côtes italiennes depuis maintenant près de deux semaines, de la Lombardie au Latium, en passant par la nature splendide de la Toscane. Le dessein ultime de ce périple est l’Angélus du pape François, le dimanche 22 juin prochain.
Alessandro Colò recevra la bénédiction du Pape au terme de son excursion pour témoigner des valeurs unissant le sport à la religion. Alors que les nombreuses polémiques qu’ont entrainées les préparatifs de la Coupe du Monde de football ont ‘sali’ les symboles forts que véhicule le sport, le cycliste italien souhaite par cette initiative réconcilier le sport avec ses grands principes et ses valeurs universelles, partagées également par l’Église.
Comme le rappelle le Vatican Insider, au fil du temps, une forte relation s’est créée entre le monde du sport et le Vatican. Un grand nombre de papes se sont prononcés sur le sens et la valeur de ce dernier. Saint Jean Paul II avait affirmé que « la pratique sportive peut favoriser l’intégration de grandes valeurs essentielles chez les jeunes, telles que la loyauté, la persévérance, l’amitié, le partage et la solidarité ». Pour ces valeurs, le sport a cette force d’unir et de rassembler les personnes.
Le pape François quant à lui, lors de sa rencontre avec les délégués des Comités Olympiques européens, avait demandé un engagement plus fort pour favoriser entre les jeunes « la fonction éducative du sport ». « La pratique sportive, en effet, stimule un sain dépassement de soi et de ses propres égoïsmes. Elle entraîne à l’esprit de sacrifice et si on la conçoit correctement, elle favorise la loyauté dans les rapports interpersonnels, l’amitié, le respect des règles » avait-il alors ajouté.