Et s’ils formaient une équipe, quel serait le résultat ? Aleteia a joué au sélectionneur…
Nombreux sont les joueurs de cette coupe du monde de football 2014 à afficher ouvertement leur foi chrétienne. Et s’ils formaient une équipe, qu’est-ce que cela donnerait ? Étonnamment, une équipe plutôt équilibrée en termes de postes !
En défense : David Luiz et Thiago Silva
Débutons par la défense, et donnons l’honneur au pays d’accueil du mondial, le Brésil. Thiago Silva et David Luiz, respectivement capitaine et vice-capitaine, sont deux joueurs clés de l’équipe brésilienne. De 2007 à 2011, David Luiz joue au Portugal au sein du Benfica Lisbonne. Remarqué par les clubs prestigieux pour sa technique défensive et son jeu musclé, il passe ensuite à Chelsea, mais pour trois années seulement, puisqu’il sera transféré au Paris Saint-Germain la saison prochaine. Joueur très apprécié des sélectionneurs, David Luiz n’hésite pas à afficher sa foi.
Déjà, lorsqu’il était au Portugal, il conduisait un van arborant des autocollants « Christ is life » et « Christ is faith ». En 2011, il fait sensation auprès des photographes. Lors d’un match de Chelsea pendant la Champions League, il s’est mis à prier pourl’attaquant Fernando Torres, en lui imposant les mains… Chelsea gagna 5 à 0. Et deux buts ont été marqués par Torres. Voici la vidéo de ce moment unique :
Thiago Silva, lui, est un pur Carioca. Originaire du quartier de Santa Cruz à Rio, il est considéré comme l’un des meilleurs défenseurs du monde. Et son histoire n’est pas banale. En 2005, il est prêté par son club brésilien à l’équipe de Moscou. Alors âgé de 20 ans, des problèmes respiratoires le poussent à consulter. Les médecins diagnostiquent une tuberculose et envisagent de lui retirer un poumon pour le maintenir en vie. Quatre mois plus tard, il est guéri. Pour lui sa guérison n’est pas due au hasard. « Dieu m’a sauvé » confie-t-il.
Milieu de terrain : Yohan Cabaye
Dimanche 8 juin, le JDD publiait un entretien avec le milieu de terrain du PSG, Yohan Cabaye. Dans celui-ci, il évoquait sa foi catholique. Parmi les trois livres qu’il prenait avec lui à São Paulo pour le mondial : Prier avec la Bible, de Wesley et Stacey Campbell Polo (cf Aleteia). Fils d’entraîneur, il a toujours joué au football. Remarqué à l’adolescence pour la qualité de sa vision de jeu, il débute sa carrière à Lille. La religion ? S’il confesse rester discret dans les vestiaires, il dit aller à l’Église autant que possible et prier matin et soir. Il insiste par ailleurs sur l’importance pour lui de la cohérence et de l’unité de vie. « L’essentiel est de montrer un comportement irréprochable » affirmait-il.
En attaque : Daniel Sturridge, Raheem Sterling et Javier Hernandez
Comme pour le Brésil, l’équipe d’Angleterre n’est pas sans surprise. Pour le mondial, les spécialistes misent sur les performances des attaquants de Liverpool : Daniel Sturridge et Raheem Sterling. Le premier est très éloquent quant à sa foi, n’hésitant pas à remercier le Seigneur après chacun de ses buts. Il en fait d’ailleurs profiter ses fans sur les réseaux sociaux en parlant régulièrement de l’Évangile. Sur Facebook, Daniel Sturridge compte 1,9 millions de fans et 867 000 followers sur Twitter. Pas plus tard que jeudi 12 juin, il tweetait « God bless everyone » avant le début du match d’ouverture. En Jamaïque, dont il est originaire, il a lancé une association humanitaire pour venir en aide aux plus jeunes.
Raheem Sterling, jeune attaquant de 19 ans, partage avec son collègue ses racines jamaïcaines. Quant à la religion, il se dit toujours en recherche. Après une adolescence tumultueuse, il affirme être apaisé par la foi. Au Britain’s Daily Mail, il révélait n’être pas à « 100% dans la religion », «
mais ma foi est forte. Quand le moment sera venu, je serai pleinement chrétien. Pour cela, ma mère est d’une grande aide. La foi est importante pour moi. Chaque match que je joue, je le confie à Dieu. »
Le troisième joueur côté attaque n’est autre que le Mexicain Javier Hernandez, très connu des fans de Manchester où il évolue actuellement. Au début de chaque match, ce catholique que l’on surnomme « chicharito » s’agenouille sur la pelouse pour prier. Aux questions des journalistes sur la signification de ce geste, il répond qu’il rend ainsi grâce au Seigneur de jouer le match, de vivre son rêve, d’être dans l’un des meilleurs clubs du monde.
Gardien : Bradley Guzan
Une équipe sans gardien ne saurait être complète… Bradley Guzan, 29 ans et originaire de l’Illinois, joue en championnat pour le club d’Aston Villa, en Angleterre. Au site Beyond the ultimate, spécialisé sur le sport, il déclarait « Je pense qu’on a tous besoin du Christ dans notre vie. » « L’argent, la gloire, toutes ces choses, ça ne veut rien dire si l’on a pas dans sa vie Jésus. Toutes ces choses peuvent disparaître en un clin d’œil. Nous ne devons pas nous laisser piéger. »
Le mot du coach
Martin Roth, journaliste australien féru de football, publiait récemment dans The Christian Post un article intitulé « Les joueurs chrétiens illumineront la coupe du monde ». Et si son intuition s’avérait juste ? Et si le sel de la Terre transfigurait le mondial ? À défaut d’être dans la même équipe, parions pour que ces joueurs sanctifient chacun leur équipe de l’intérieur.