Les évêques d’Ukraine ont appelé les chrétiens du pays et du monde à se joindre à eux dans la prière pour un retour à l’apaisement et à l’entente, alors que les tensions dans le pays se multiplient.
L’Ukraine peine à trouver une issue aux troubles auxquels elle fait face depuis la destitution du président Victor Yanukovych en février dernier. Si l’avenir du pays est en jeu, celui des chrétiens catholiques présents en Ukraine, et surtout en Crimée, pose également question.
C’est donc dans un climat de troubles et d’inquiétudes que les évêques ukrainiens, suite au synode qui les a réunis du 4 au 6 juin à Kiev, ont lancé un ultime appel à la prière aux fidèles du pays ce mercredi 11 juin. Animés par une espérance et une confiance en la solidarité des chrétiens du pays et du monde, les évêques ont appelé à poursuivre de « prier pour la paix et la réconciliation basée sur la justice ». « Le Seigneur donne la dignité à travers la bénédiction, et vos bénédictions de l’Ukraine sont en mesure de transformer, d’aider à transfigurer un peuple en pèlerinage » ont-ils ensuite ajouté.
Les mots des évêques ukrainiens résonnent comme un appel à l’espoir et à la cohésion, dans un pays frappé par « des événements dramatiques, parfois tragiques, mais néanmoins vivifiants » au cours de ces six derniers mois. S’ils admettent que l’Ukraine traverse une période difficile, où la peur doit désormais laisser place à la dignité et à l’intégrité, les évêques affirment que la solidarité morale et spirituelle des fidèles a apporté foi et espérance pour les habitants et l’Église. Ils ont ajouté qu’au cours de ces derniers mois, « la voix des chrétiens, des juifs et des musulmans n’a été qu’une seule et même voix, prononcée pour la défense des droits et contre la violence » (RadioVatican).
Plongée dans la douleur, l’Ukraine fait l’objet d’une attention particulière au sein de l’Église. La prière est devenue source d’espérance et de confiance en l’avenir de l’Ukraine. Alors que le pape François a exprimé toute sa solidarité au peuple ukrainien en ces heures graves, l’évêque ukrainien catholique, monseigneur Jacek Pyl, avait confié son pays à la Vierge en affirmant que « dans un moment aussi difficile, nous avons besoin d’un miracle ».