separateurCreated with Sketch.

Pape François : “Tous les enfants doivent pouvoir jouer, étudier, prier et croître”

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Solène Tadié - publié le 12/06/14
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Selon les chiffres de l’Organisation Internationale du Travail, 168 millions d’enfants travaillent actuellement dans le monde.
Cette année, le thème de la Journée mondiale contre le travail des enfants est « Non à l’exploitation des enfants dans le travail domestique ». À cette occasion, le pape François a adressé un vibrant appel à la communauté internationale, à l’issue de son audience de mercredi place Saint-Pierre : « Tous les enfants doivent pouvoir jouer, étudier, prier et croître, dans leurs propres familles, dans un contexte harmonique, d’amour et de sérénité. C’est leur droit, et c’est notre devoir. Une enfance sereine permet aux enfants de regarder avec confiance vers la vie et le futur. Malheur à ceux qui suffoquent en ces enfants l’élan joyeux de l’espérance ! »

«Des dizaines de millions d’enfants – vous entendez ?!  – sont obligés de travailler dans des conditions dégradantes, exposés à toute forme d’esclavage et d’exploitation, ainsi qu’aux abus, à la maltraitance et la discrimination », s’est-il exclamé (cf. Aleteia)
Partout dans le monde, gouvernements et organisations se réunissent pour dresser un état des lieux de la situation du travail des enfants et envisager de nouvelles actions internationales pour leur venir en aide, sous le forme de réunions à grande échelle, de rassemblements publics, d’événements médiatiques, sportifs et culturels. 

Cette année, selon les dernières estimations mondiales de l’Organisation internationale du Travail, le nombre total d’enfants qui travaillent a reculé de 215 à 168 millions entre 2008 et 2012. Néanmoins, comme le souligne le rapport, plus de la moitié des 168 millions d’enfants qui travaillent dans le monde sont engagés dans des activités dangereuses, activités qui mettent directement en péril leur santé, leur sécurité et leur développement moral. Actuellement, le nombre d’enfants qui effectuent des travaux dangereux s’élève à 85 millions, contre 171 millions en 2000. 

L’OIT appelle ainsi tous les pays de la communauté internationale a intensifier leurs efforts en adoptant des mesures et en légiférant afin que tous les enfants soient «tenus à l’écart du travail». Si à première vue ces recommandations semblent frappées au coin du bon sens, il ne faut pas perdre de vue que la législation ou les mesures de boycott ne sont pas toujours une solution adaptée à la protection des enfants, car comme l’avançait du reste l’économiste américain Paul Krugman, dans certains pays, le travail effectué dans des conditions déplorables est loin d’être la pire des fins que peut connaître un enfant :
« Est-ce que quelque chose pourrait être pire que d’avoir des enfants travaillant dans des ateliers de misère ? Hélas, oui. En 1993, on découvrit que des enfants produisaient des vêtements pour Wal-Mart, et le sénateur Tom Harkin proposa une loi interdisant les importations venant de pays employant de la main-d’œuvre enfantine. Le résultat direct fut que les usines textiles bangladais cessèrent d’employer des enfants. Mais est-ce que les enfants retournèrent à l’école ? Est-ce qu’ils retournèrent dans la joie à la maison ? Non, d’après Oxfam, la plupart de ces enfants se retrouvèrent à exercer des métiers pires encore, ou à travailler dans la rue – certains tombèrent même dans la prostitution. » 

La grave problème du travail des enfants dans les pays en développement demeure complexe. Pour l’heure, dans de nombreux pays, interdire complètement le travail des enfants équivaudrait à les priver de leur unique moyen de survie.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Tags:
Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !