Place Saint-Pierre, le Pape a appelé l’Eglise à bousculer les consciences en annonçant l’Evangile.
« Une Eglise qui surprend et qui secoue », c’est ainsi qu’est née l’Eglise lors de la Pentecôte selon le Pape François, grâce à la descente de l’Esprit Saint sur les Apôtres réunis au Cénacle. Le Pape s’adressait aux fidèles réunis place Saint Pierre pour la prière du Regina Cœli ce dimanche midi. « La surprise est un élément fondamental de la Pentecôte » pour François, après la mort de Jésus, les Apôtres, « orphelins de leur Maître » étaient un groupe « insignifiant, dont on n’attendait plus rien ».
Mais la force de Dieu présente dans le vent et les flammes change la donne : les disciples parlent apportent la bonne nouvelle dans toutes les langues. « L’Eglise qui naît à la Pentecôte est une communauté qui provoque de la stupeur car elle annonce un message nouveau (la Résurrection du Christ) avec un langage nouveau, celui universel de l’Amour » a développé François. La peur laisse place au courage, grâce à la liberté apportée par l’Esprit Saint. « Là où arrive l’Esprit de Dieu, tout renaît et se transfigure » pour le Pape. Annoncer même si cela bouscule les consciences Le souverain pontife appelle donc à tirer les enseignements de cet événement : la Pentecôte appelle l’Eglise à ne pas hésiter à sortir, à aller à la rencontre des gens pour annoncer que Jésus est ressuscité, que les bras de Dieu sont toujours ouverts au monde mais sans l’enfermer, comme les bras de la place Saint Pierre où étaient présents les pèlerins, « deux bras qui s’ouvrent pour accueillir, mais qui ne se ferment pas pour retenir ».
« Certains, à Jérusalem, auraient préféré que les disciples de Jésus, bloqués par la peur, soient restés enfermés chez eux pour ne pas créer du désordre. A la place, le Seigneur ressuscité les pousse vers le monde, a expliqué François, l’Eglise de la Pentecôte est une Eglise qui ne se limite pas à être décorative, elle n’hésite pas à sortir pour annoncer son message, même si celui-ci dérange et inquiète les consciences ». Un message de liberté, « précis mais ouvert » pour le Pape, qu’il faut continuer à porter dans le monde actuel.