Il faut s’attendre à de nouveaux attentats sur le sol européen venant de citoyens français. Tout désigne le suspect de la tuerie du Musée juif, Mehdi Nemmouche, comme un nouveau Merah.01/06/2014
(légende photo : Mohamed Merah (à gauche) a manifestement inspiré Mehdi Nemmouche)
Le suspect de l’assassinat de quatre personnes dans le Musée juif de Bruxelles, le 24 mai, a été arrêté à Marseille le 30 mai. Il a le « profil » idéal…et la panoplie qui va avec : revolver, kalachnikov « portant des inscriptions se réclamant de l’État islamique d’Irak et du levant, un groupe agissant en Syrie », a précisé le procureur belge, de nombreuses munitions, une caméra GoPro pour filmer son « exploit ». Qui plus est, il se vante de cette tuerie dans une vidéo trouvée également dans ses bagages. 29 ans, fiché pour grand banditisme, djihadiste en Syrie, il arrivait de Bruxelles via Amsterdam. De son côté, le parquet français a précisé que Mehdi Nemmouche « a été condamné à sept reprises », et « incarcéré à cinq reprises » où il faisait du «prosélytisme extrémiste », rapporte Le Monde. « L’homme avait dans ses bagages un « drap » portant une inscription en arabe au nom de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), groupe djihadiste actif notamment en Syrie, où le suspect a passé « plus d’une année » à compter de fin 2012-début 2013 avant de « brouiller les pistes » sur le chemin du retour en Europe.
Voilà une démonstration presque caricaturale de la menace que font planer les extrémistes musulmans issus de nos banlieues. « Les responsables politiques pointent unanimement la nécessité de renforcer les mesures de surveillance des filières jihadistes », constate Le Parisien. L’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant évoque le chiffre de «700 à 800» djihadistes dans le pays et réclame, en plus des mesures actuelles, la déchéance de nationalités pour ceux qui ont plusieurs nationalités et une facilitation des expulsions de ceux qui sont repérés comme présentant une menace. Jacques Myard, député UMP des Yvelines, suggère pour sa part « le rétablissement d’un visa pour les pays proches du conflit syrien, à savoir la Turquie, le Liban ». «La France doit avoir tous ces candidats au jihad à l’œil et doit les suivre pas à pas, ne pas les lâcher d’une semelle », dit quant à lui Eduardo Rihan-Cypel, député PS de Seine-et-Marne…ce qui paraît quelque peu utopique. «Nous les combattrons, nous les combattrons, nous les combattrons» a assuré François Hollande lors de son déplacement en Normandie pour les cérémonies anniversaires du débarquement.
Mais n’avons-nous pas favorisé l’émergence de ces « nouveaux terroristes » dans nos banlieues ? Le fait est qu’il y a de nombreux points communs entre Mehdi Nemmouche et Mohamed Merah, assassin de sept personnes -dont trois enfants juifs- à Toulouse et Montauban en mars 2012, constate Le Huffington Post . Merah aussi était issu de nos banlieues, lui aussi avait été condamné à de multiples reprises et s’était radicalisé en prison pour ensuite s’enrôler dans le djihad au Moyen Orient, notamment en Syrie.