Encore un espoir cruellement déçu pour les familles des 239 passagers et membres d’équipage du vol MH370 : les signaux acoustiques détectés ne sont pas ceux du Boeing de la Malaysia Airlines.29/05/2014
(légende photo : le robot sous-marin américain Bluefin-21 hissé sur le pont de l’Ocean Shield)
C’était dans la nuit du 8 mars : il y aura bientôt trois mois que le Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui avait décollé dans la nuit à Kuala Lumpur à destination de Pékin s’est volatilisé. Or, les énormes moyens mis en œuvre pour retrouver sa trace et repêcher quelques débris (notamment les fameuses « boîtes noires ») n’ont rien donné. On croyait connaître le parcours de l’avion grâce à des satellites qui situait sa chute au large des côtes australiennes, dans le sud de l’océan Indien. Ensuite, des signaux acoustiques supposés avoir été émis par les « boîtes noires » avaient été détectés au début du mois d’avril dans cette (immense) zone. Puis ces émissions avaient cessé, ce qu’on attribuait à la mort des batteries des boîtes noires, et aucun nouvel élément n’avait permis d’affiner la zone de recherche. Du moins croyait-on en savoir assez pour nourrir l’espoir de retrouver l’épave de l’appareil.
Mais patatras ! C’était une fausse piste, rapporte RTL ! C’est ce qu’a annoncé ce jeudi 29 mai, à la chaîne de télévision américaine CNN, un responsable de la Marine américaine qui participe aux recherches. Fin de la mission de l’Ocean Shield, le navire australien transportant le robot sous-marin américain Bluefin-21 qui traquait ces signaux acoustiques… Du coup, c’est le parcours supposé de l’avion qui est carrément remis en cause !
Ainsi s’épaissit encore davantage le plus grand mystère de l’aviation civile de tous les temps. Quelles leçons en tirer pour la sécurité aérienne ? A la mi-mai, l’Organisation mondiale de l’aviation civile (OACI) avait organisé un « brainstorming » pour examiner les technologies existantes capables de « fournir les moyens d’assurer un suivi mondial des avions, à un coût raisonnable » afin d’éviter la reproduction d’un tel drame, rapportait alors RTL Parmi les mesures envisagées, la plus simple serait le suivi en temps réel des 11 000 avions de ligne équipés d’une connexion par satellite, soit la quasi-totalité de la flotte commerciale long courrier. Certaines compagnies aériennes suivent déjà ainsi leurs avions, comme cela se pratique chez les transporteurs routiers ou maritimes.