Dans une interview à la chaîne CTV, Pietro Parolin, Sécrétaire d’État du Saint-Siège, s’exprime sur le voyage du Pape : signe fort pour l’unité des chrétiens et encouragement aux chrétiens de Terre Sainte et du Moyen-Orient.
23/05/2014
Dans une interview accordée au Centre Télévisé du Vatican (CTV) jeudi 22 mai, le secrétaire d’État du Saint-Siège, Monseigneur Parolin, a déclaré son espoir que la rencontre entre le pape François et le patriarche orthodoxe Bartholomée Ier (cf Aleteia) « ravive la flamme de l’œcuménisme ». 50 ans après l’accolade historique à Jérusalem entre Paul VI et Athénagoras, il s’agit donc de relancer le dialogue et le chemin de réconciliation entre les deux poumons de l’Église.
Il y a un demi-siècle, la rencontre entre les Églises d’Orient et d’Occident à Jérusalem « a donné une impulsion au dialogue œcuménique. » Les gestes sont donc très importants, parfois même plus que les mots. Il espère que le pèlerinage du Pape suscite ainsi « l’enthousiasme pour l’unité ».
Pour le Secrétaire d’État, la venue de François en Terre Sainte est aussi un signe important envoyé aux chrétiens de la région, résidant là-même où le Seigneur s’est incarné. À cette occasion, le Pape souhaite leur dire qu’ils sont « des pierres vivantes », indispensables pour que les lieux saints ne se transforment pas en musées. Leur présence a aussi « un rôle fondamental » pour aider leurs concitoyens à la construction d’une « nation libre, juste et démocratique. »
Il espère aussi que le « fruit de ce voyage sera d’aider tous les responsables et les personnes de bonnes volonté à prendre des décisions courageuses pour la paix. » Et au sujet du conflit israélo-palestinien, Pietro Parolin réaffirme la position de l’Église catholique que portera le Saint-Père au cours de son voyage apostolique.
« Il y a d’un côté le droit d’Israël d’exister et de bénéficier d’un climat de paix et de sécurité à l’intérieur des frontières internationalement reconnues. » Et, de l’autre côté, « le droit du peuple palestinien d’avoir une patrie, souveraine et indépendante, le droit de à la libre circulation, le droit de vivre dans la dignité. » Enfin, l’ancien nonce apostolique du Venezuela évoque « la reconnaissance du caractère sacré et universel de la ville de Jérusalem, de son héritage culturel et religieux, et donc comme un lieu de pèlerinage pour les fidèles des trois religions monothéistes. »