Malgré l’évacuation de Homs, ville symbole de l’opposition, les rebelles ne désarment pas et les combats se sont intensifiés dans Alep, ancienne capitale économique du pays.
21/05/14
Les appels à l’aide et les avertissements se multiplient depuis la ville d’Alep. Mgr Boutros Marayati, l’archevêque arménien catholique de la ville constate une « nouvelle vague d’exodes des chrétiens ». Les combats entre l’armée syrienne régulière et les différentes factions de rebelles rendent la vie des populations civiles impossible. La distribution en eau a été coupée à plusieurs reprises par les rebelles, obligeant les habitants à recourir à des eaux polluées. Quant au réseau électrique, il est pour le moins aléatoire ! Un appel relayé par les maristes d’Alep sur Facebook détaille « des tirs de snipers sur des citoyens innocents », « bombardements quotidiens, blocus total de la ville » etc.
La bataille d’Alep a commencé le 20 juillet 2012 par l’arrivée des rebelles. Depuis cette date, la situation ne cesse de s’aggraver et de se complexifier, certaines forces en présence, comme les milices d’autodéfense kurdes s’en prenant tour à tour aux djihadistes et à l’armée régulière. En janvier 2013, le ministre syrien des Affaires économiques, Qadri Jamil, déclare que la situation est comparable au siège de Léningrad pendant la Seconde Guerre mondiale, admettant que toutes les voies d’approvisionnement de l’armée à Alep ont été coupées par l’opposition. Depuis, l’armée est repassée à l’offensive, mais sans emporter de résultat décisif. C’est une guerre d’usure, dans laquelle la population civile est régulièrement prise en otage par les rebelles, bombardée par l’armée régulière.
Les élections présidentielles augmentent l’incertitude et la peur diffuse, selon Mgr Boutros Marayati : « La propagande électorale a commencé mais nombreux sont ceux qui craignent une escalade de la violence en vue des élections. On peut s’attendre à tout ».