Comme 99 autres lauréats de Reporters Sans Frontières, le père rédemptoriste Anton Ngoc Than, est récompensé pour son courageux travail en faveur de la liberté dans le monde.
Le prêtre rédemptoriste vietnamien Anton Ngoc Than, engagé au Vietnam Redemptorist News, un service d’information catholique, a été désigné parmi les 100 héros de l’information de l’organisation Reporters Sans frontières , à l’occasion de la Journée mondiale pour la liberté de presse, célébrée le 3 mai dernier.
Une reconnaissance du courageux travail de ce journaliste et animateur d’un blogue, qui aide à promouvoir la liberté de « chercher, recevoir et diffuser informations et idées à travers chaque moyen et sans tenir compte des frontières », comme récite l’article 19 de la Déclaration universelle des droits humains. Ces "héros de l’info" sont recensés par l’ONG internationale, relayée sur les cinq continents, grâce à un réseau de 150 correspondants, et pas moins de 10 bureaux et sections à travers le monde.
Le dénominateur commun de ces lauréats est le courage. Ils mettent leur idéal « au service du bien commun », explique Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF. À ce titre, ils ont valeur d’exemple « pour toutes les femmes et tous les hommes qui aspirent à la liberté ». Sans leur détermination, ajoute-t-il, « il ne serait pas possible d’étendre le domaine de la liberté tout court ».
Le père Anton Ngoc Than, connu et apprécié pour son travail au Vietnam Redemporist News, depuis les années 1990, a connu de nombreux problèmes avec les autorités vietnamiennes : en 2012, il est interpellé alors qu’il se rend à Bac Lieu, dans le sud du pays, où une femme s’est immolée par le feu pour protester contre le procès de sa fille blogueuse, la célèbre Ta Phong Tan. Il est alors détenu plusieurs heures pour avoir « causé un accident de la route » en se déplaçant à pied. En 2013, il est à nouveau arrêté au cours d’une manifestation de soutien à Dinh Nhat Uy, jugé pour avoir organisé une campagne de libération de son jeune frère.
Le père Ngoc Thanh fait l’objet d’une surveillance policière constante et se voit régulièrement empêché de couvrir et de faire connaître les infractions aux droits humains dont il est témoin, précise RSF.
Sources : RSF – Fides – paoline.org –