Sous une étoile de David, « Mort aux Arabes et aux Chrétiens »… Une inscription qui s’inscrit dans une triste lignée.
09/05/14
La date et le lieu de cette nouvelle menace de mort ne sont pas anodins, à deux semaines de la venue du Pape et devant le bureau de l’Assemblée des Evêques à Jérusalem. Il y a deux semaines, l’évêque de Nazareth, Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, était menacé de mort dans une lettre éloquente « tous les chrétiens, sauf les protestants et les évangéliques doivent quitter Israël » (lire notre article). Depuis plus d’un mois, les méfaits d’un mouvement extrémiste israélien nommé « Price tag », littéralement « le prix à payer », se multiplient. Ces extrémistes sont le plus souvent des colons, qui s’en prennent aux musulmans, aux chrétiens et parfois même à l’armée israélienne (voir ici).
Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo a reçu des visites de toutes les instances religieuses du pays, mais aucune de la part du gouvernement israélien. Cela inquiète les chrétiens, qui ne se sentent pas protégés. Ainsi, le Patriarcat Latin de Jérusalem fait une corrélation entre le manque de sévérité des autorités et l’aggravation des attaques : " Face à l’absence ou à la faiblesse des poursuites, les vandales en viennent désormais aux menaces personnelles."
Pourtant, le ministre de la sécurité publique d’Israël, Yitzhak Aharonovitch, a haussé le ton en affirmant que le gouvernement userait contre les militants de « price tag » de détentions administratives. Cette mesure très controversée permet à l’Etat Israélien d’emprisonner des suspects sans jugement, pour des périodes de six mois indéfiniment renouvelables. Les seules personnes concernées par la détention administrative étaient jusqu’à présent des palestiniens.