Le parti de Nelson Mandela a remporté le scrutin en Afrique du Sud, malgré les critiques quant à son leader actuel, le président Jacob Zuma.
09/05/14
Si les résultats de l’élection législative ne seront définitifs que d’ici quelques heures en ce vendredi 9 mai, l’ANC (African national Congress), le parti de Nelson Mandela, a d’ores et déjà remporté la victoire, avec de 60% des suffrages. Avec une participation de 73,4%, les sud-africains ont massivement voté pour la reconduction du pouvoir en place, et pour un cinquième quinquennat consécutif. Jacob Zuma sera donc réélu président de la République Sud-Africaine le 21 mai prochain par les députés majoritaires de l’ANC.
« Ici, à Pretoria, mais aussi dans les autres villes, l’affluence a été très forte, témoigne le père Gordon, missionnaire combonien (de la congrégation cléricale des Missionnaires comboniens du Cœur de Jésus), ce qui confirme que les Sud-africains ont conscience de leur responsabilité et croient en l’avenir malgré les problèmes économiques et sociaux irrésolus au bout de 20 ans de démocratie ». Pansy Tlakula, la présidente de la Commission électorale précise que « les inscrits sur les listes électorales étaient de 25,3 millions soit 2,2 de plus qu’en 2009 ».
Même si l’ANC recule de 5 points par rapport aux élections de 2009, les résultats sont en accord avec les prévisions établies suites aux sondages. En deuxième position figure le parti de centre-droit Democratic Alliance, qui, avec ses 22%, gagne 6 points par rapport à l’élection de 2009. Surprise de cette élection : le résultat du le parti des Combattants pour la Liberté Economique (EFF), qui totalise plus d’1 million d’électeurs et 6,29% des suffrages.
Jacob Zuma conservera donc les rênes du pays pour encore cinq ans. Populaire au sein de sa majorité, sa réputation est pourtant entachée de nombreux scandales : en 2007, il avait été accusé de fraude, corruption et blanchiment d’argent (mais non condamné). En 2009, il avait été inculpé pour le viol d’une jeune femme séropositive, pour lequel il avait également été blanchi. Ses déclarations sur le Sida avaient alors fait couler beaucoup d’encre dans son pays comme à travers le monde.