Le patriarche copte orthodoxe d’Alexandrie demande au pape François de choisir une date commune. À son tour, le Saint-Siège l’invite au synode des évêques sur la famille.
Dans sa lettre, envoyée par l’intermédiaire du nonce apostolique près la République arabe d’Egypte, Mgr Paul Gobel, le patriarche, invite le Souverain pontife à choisir une date qui soit la même pour toutes les Eglises chrétiennes. Le Nonce, à son tour, a transmis à Tawadros II une invitation à envoyer un représentant de l’Eglise copte orthodoxe au prochain synode des évêques sur la famille, prévu en octobre prochain.
Comme le relève l’agence Fides, l’unification des dates de la célébration de Pâques constitue une urgence particulièrement ressentie en Afrique du Nord et au Moyen-Orient où cohabitent sur un même territoire plusieurs Eglises et communautés chrétiennes, dont certaines suivent le calendrier julien, d’autres le calendrier grégorien.
Par ce geste, le patriarche Tawadros, élu en novembre 2012, confirme sa volonté d’entretenir de bonnes et chaleureuses relations avec l’Église catholique. Le 10 mai de l’année dernière, il avait confié au pape sa volonté personnelle de faire coïncider la date de sa visite au Vatican avec le 40e anniversaire de la visite de son prédécesseur à Paul VI, allant jusqu’à proposer que chaque année, le 10 mai, soit célébré « l’amour fraternel qui unit l’Église catholique et l’Église copte-orthodoxe ». De son côté, le pape François avait reconnu et dit apprécier « les nombreux gestes d’attention et de charité fraternelle » du patriarche à l’égard de l’Église copte catholique, dès les premiers jours de son ministère, et avait loué son engagement « en faveur de la communion entre les croyants dans le Christ », ajoutant : « Je suis convaincu que sous la direction de l’Esprit Saint, notre prière persévérante, notre dialogue et la volonté d’édifier la communion jour après jour dans l’amour réciproque nous permettront d’accomplir de nouveaux pas importants vers la pleine unité ». (cf. discours)
« L’unification des Eglises réjouit le cœur de Jésus, qui a œuvré pour que tous les chrétiens soient Un », assurait Tawadros II, quelques mois plus tard, à Berlin, après s’être lui aussi félicité, au Vatican, de voir les deux Eglises tendre vers « le but le plus désiré, l’unité » (cf. discours).