Après quatre ans passés en territoire palestinien, Sœur Maria Nazareth, s’apprête à partir pour une nouvelle mission à Alep. Consciente du danger et avec une infinie confiance en Dieu, elle s’est confiée à l’AED.
28/04/14
« Nous devons sortir de nous-mêmes pour aller à la rencontre des autres, pour aller vers les périphéries de l’existence, faire les premiers pas vers nos frères et nos sœurs, en particulier ceux qui sont le plus éloignés, ceux qui sont oubliés »
Sœur Maria Nazareth prend à la lettre cette exhortation lancée à toute l’Église par le pape François lors de sa première audience.
La religieuse d’origine argentine se prépare à se rendre au cœur du chaos, dans l’une des villes où se livrent les combats les plus féroces. « Je vais à Alep, dans le nord de la Syrie. J’y épaulerai mes deux consœurs qui aident l’évêque romain catholique d’Alep. Par ailleurs, je travaillerai dans une résidence universitaire pour jeunes filles chrétiennes »
En parlant de sa nouvelle tranche de vie à l’AED, Sœur Maria Nazareth, qui appartient à l’Institut du Verbe incarné, fondé en Argentine, respire le calme et la joie. Non, affirme-t-elle, elle n’aurait pas peur. « J’ai confiance en Dieu et en la Vierge Marie. En tant que religieux, nous nous trouvons sous sa protection particulière. En outre, les prières de tant de membres de ma congrégation m’accompagnent. Nos prêtres et sœurs prient particulièrement pour le Proche Orient. Nous le ressentons intensément. ».
Sœur Maria Nazareth ne se fait aucune illusion. « Évidemment, je sais que c’est dangereux. Il peut arriver quelque chose. Rien que le voyage à Alep n’est pas exempt de dangers… Mais il peut m’arriver quelque chose partout. »
Et bien entendu la religieuse n’est pas envoyée à Alep contre son gré. Au contraire. « C’est moi qui ai demandé à mes supérieurs si je pouvais aller en Syrie, ce ne sont pas eux qui me l’ont demandé. C’est de coutume chez nous… ». Toutefois, avant de se voir confier sa nouvelle mission en Syrie, il a fallu qu’elle surmonte encore un obstacle : ses parents devaient donner leur accord. Les supérieurs ne veulent pas prendre de décision allant à l’encontre de la volonté de la famille. Elle a donc téléphoné à sa mère qui lui a répondu : « Tu es religieuse depuis vingt ans, ta décision ne sera certainement pas facile à accepter pour nous. Mais nous savons que tu es heureuse en la prenant et c’est la volonté de Dieu pour toi. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas refuser. Nous prions pour toi et nous sommes avec toi. »
Ce sont des paroles que Sœur Maria Nazareth a déjà entendu une fois. En effet, elle travaille depuis presque quatre ans dans une région qui peut aussi être considérée comme mission difficile : la Bande de Gaza, bouclée par Israël et gouvernée par le Hamas islamiste. La religieuse servait depuis 2010 dans la paroisse romaine catholique de Gaza-Ville, suivie par sa congrégation.
Lire l’article dans son intégralité sur le site de l’AED : http://www.aed-france.org/actualite/de-gaza-a-alep-jai-demande-a-mes-superieurs-daller-en-syrie/