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La meilleure technique pour apprendre à ses enfants à rendre service sans râler

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Edifa - publié le 27/01/21 - mis à jour le 03/09/21
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Pas facile d'impliquer les enfants dans les tâches domestiques. Voici une astuce pour qu’ils ne perçoivent plus ces services quotidiens comme des corvées.

Pas facile d’impliquer les enfants dans les tâches domestiques. Voici une astuce pour qu’ils ne perçoivent plus ces services quotidiens comme des corvées.

Le partage des tâches n’est pas qu’une affaire de couple, c’est une nécessité familiale. D’où la mise en place des célèbres tableaux de service, destinés à rappeler aux enfants que leur mère n’est pas Mary Poppins, au grand regret de tout le monde. Normalement, au début, ça fonctionne, et on se demande même pourquoi on n’y avait pas pensé plus tôt : fini les disputes, chacun sait ce qu’il a à faire, lundi le couvert, mardi le coup de balai, mercredi les poubelles, en voilà une fourmilière bien gérée à qui on a appris le sens du bien commun et des responsabilités.

Mais en règle générale, tôt ou tard, ça finit par déraper. Même si vous avez écrit « service » en lettres d’or en haut du tableau, nombreux sont ceux qui bizarrement liront « corvée du jour ». Et passée la satisfaction de ne plus avoir à courir après tout le monde au moment de mettre le couvert, vous risquez de déchanter, en voyant s’instaurer le peu glorieux trafic de services. « Je t’échange mon tour de couvert d’aujourd’hui contre ton tour de nettoyage de la cage à lapin, mais tu me passes aussi ta session de jeux vidéo et je complète avec un prêt de skate si tu prends mon tour de poubelles ». Retour des disputes garanti…

Faire entrer les efforts dans le rang des bonnes habitudes

Or, qu’est-ce qui donne du sens au service véritable ? Son contenu : faire quelque chose d’utile. Sa finalité : le faire pour quelqu’un. Et son intention : le faire gratuitement, sans chercher ni attendre de contrepartie. On peut alors espérer que notre organisation donne aux enfants le sens du service, en faisant entrer ces efforts dans le rang des bonnes habitudes.

C’est la vertu de l’habitude : elle rend plus facile, plus aisée l’action, qui gagne alors en spontanéité. Exemple, parler en public. Autre conséquence d’une habitude : elle libère l’esprit. Lorsque le geste est guidé par l’habitude, la conscience se retire. On agit sans y penser, et en pouvant alors réfléchir à autre chose, ce qui est bien pratique. Vive les bonnes habitudes. Mais quand le geste est devenu une corvée mécanique, sans gratuité, accomplie juste pour éviter les ennuis, il se vide de son sens. Certes le travail est fait, mais à contrecœur. Et on peut débattre du bien-fondé ou non de nos tableaux : organisation et éducation ne sont pas des synonymes, et c’est heureux…

Un simple mot peut faire grandir la joie de rendre service

Alors, comment nourrir l’esprit de service ? Par la reconnaissance incessante. Dire merci, c’est reconnaître et valoriser celui qui a fait le travail, saluer sa générosité et son efficacité. C’est remettre au cœur de la famille la finalité des services que nous nous rendons mutuellement : « Tu as fait du bien à quelqu’un, tu as été utile à beaucoup ». Remercier toujours, c’est souligner qu’il y a eu un don, un acte qui aurait pu ne pas être, un acte libre et gratuit. Ce simple mot rétablit et fait grandir la joie de rendre service.

Jeanne Larghero


ZMYWANIE
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