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“Ne craignez pas !” À Paray-le-Monial, les volontaires Fidesco envoyés en mission

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Cécile Séveirac - publié le 15/07/24
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Après une semaine de formation à Paray-le-Monial, 71 volontaires ont été envoyés en mission par l'ONG catholique Fidesco lors d'une messe solennelle ce samedi 13 juillet 2024.

Un soleil timide pointe le bout de son nez en cette journée de juillet où l'été semble une fois de plus se faire désirer. "Je pense qu’on va garder les pulls pour sortir, ça caille encore ce matin", relève un volontaire en enfilant le fameux sweat rouge sur lequel figure l’inscription "Va, rends les autres heureux, et tu connaîtras la joie". Ce samedi 13 juillet, ils étaient 71 volontaires de l’ONG catholique Fidesco à être envoyés en mission lors d’une messe à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire). Pendant un ou deux ans, ils mettront leurs compétences professionnelles au service de projets de développement sur quatre continents : Afrique, Amérique latine, Asie et Europe.

Il règne une sorte d’excitation avant le début de la messe, que même des Je vous salue Marie lancés au micro pour inviter au silence ne parviennent pas à calmer. Dans cette assemblée colorée de rouge et de blanc se confondent des visages qui semblent à peine sortir de l’adolescence, des têtes grisonnantes, des fiancés et de jeunes mariés qui s’étreignent. "C’est l’une des particularités de Fidesco de permettre à tous de partir en mission, quel que soit son état de vie : célibataire, fiancés, mariés, avec ou sans enfant, retraités, étudiants ou jeunes pros", explique à Aleteia Hubert Laurent, directeur de Fidesco. "Cette messe d’envoi est un moment très fort, un peu entre Ciel et terre, où les volontaires se laissent envoyer par l’Eglise dans l’état de vie où ils se trouvent."

Un envoi personnel a lieu juste après une adoration, par lequel le volontaire reçoit la bénédiction de son parrain de promotion.

En binôme, en couple ou en famille

Juste avant l’envoi collectif a lieu un envoi personnel, où chacun reçoit la bénédiction du père Clément, parrain de promotion, avant de se voir remettre une petite croix. Ainsi, la famille Bertaut se prépare à partir en Côte d’Ivoire. "Nous avions soif de radicalité. Nous souhaitions nous donner en famille dans quelque chose qui nous dépasse, au milieu des plus pauvres", explique Jeanne, entourée de son mari Yann et de ses quatre enfants, à Aleteia. Sur place, Jeanne travaillera comme institutrice dans une école d’Abidjan et Yann comme gestionnaire financier. "Ce qui nous motive profondément, c’est l’idée de rencontrer l’autre chez lui, en dehors de notre confort, de nos habitudes. C’est une expérience d’humilité. Fidesco nous apprend à donner, mais surtout à savoir recevoir."

La famille Bertaut Yann, Jeanne, et trois de leurs enfants.

Elisabeth, 26 ans, enseignante en école maternelle à Paris, est attendue, elle, mi-août au Bénin où elle restera un an en tant qu’animatrice sociale auprès des personnes atteintes de maladie mentale, avec son binôme Maëlle, une autre jeune femme de son âge. Le départ d’Elisabeth répond avant tout à son désir de se donner à travers la transmission. "J’ai ressenti le besoin d’aller au-delà de ma vocation d’enseignante en me donnant gratuitement, sans rien attendre en retour", témoigne-t-elle.

Elisabeth.

Purifier le cœur de l’enfermement

Derrière elle, Agathe et Alexis, 59 et 66 ans. Tous deux ont suivi le parcours "jeunes retraités" mis en place par Fidesco qui permet aux retraités de partir en mission tout en demeurant disponibles pour leurs enfants et petits-enfants. Ils partiront quatre mois pendant quatre ans auprès du même partenaire, sur le même lieu de mission. "C’est quelque chose que nous avons toujours voulu faire, depuis notre mariage", se souvient Agathe. "Maintenant que les enfants ont grandi, c’est plus facile pour nous. Et puis ils nous portent dans ce projet", complète Alexis. Le couple sera envoyé en Tanzanie avec l’ordre des sœurs de Marie, afin d’aider 900 jeunes filles âgées de 15 à 19 ans à trouver un métier. Leur destination ne leur a été révélée qu’hier. En effet, les volontaires Fidesco ne choisissent pas leur mission : ils la reçoivent. Une situation qui pourrait en effrayer plus d’un, et pourtant, les volontaires affichent tous un visage radieux en annonçant leur départ au cours de la messe d’envoi. Maÿlis, 20 ans, et Sybille, 24 ans, partent tous deux le 6 septembre en Côte d’Ivoire. Les deux jeunes filles se sont rencontrées lors des sessions de formation Fidesco. Elles travailleront dans un centre en tant qu’infirmière et psychomotricienne. "On va retrouver l’essentiel, en vivant de façon simple, mais juste", affirment-elles.

Sybille et Maÿlis.

"Le Seigneur veut nous purifier de nos enfermements", prêche le père Clément lors de son homélie. "Eliott, Albane, Lucile, Martin, Capucine, Sophie, Marie, Victor, Julie, Hélène, Hugo…" Le parrain de la promotion égrène tous les prénoms des nouveaux envoyés, avant de les exhorter à placer leur confiance en Dieu à chaque instant de leur mission. "Ne craignez pas, car chacun de vos cheveux est compté. La providence se manifestera ! Restez des témoins de la lumière et de la vérité de l’Evangile."

En partenariat avec Fidesco

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