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Quelles sont les différences entre la liturgie ancienne et la liturgie rénovée?

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Valdemar de Vaux - publié le 22/06/24
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La réforme liturgique voulue par les pères du concile Vatican II a donné lieu à l’édition d’un nouveau missel. Tour d’horizon des changements substantiels entre la messe de 1962 et celle d’aujourd’hui.

Contrairement à ce que l’on croit souvent, les apports de la liturgie rénovée selon les canons de Vatican II ne sont ni l’usage de la langue vernaculaire, ni le prêtre face au peuple, ni la fin du chant grégorien. Dans Sacrosanctum concilium, texte sur la liturgie du concile, les pères ont voulu que soit rappelée l’importance du latin et du chant grégorien. Dans le missel actuel, rien n’oblige à la célébration face au peuple. Dans les trois cas, la pratique et la coutume ont imposé leurs règles. L’abbé Jean-Baptiste Nadler, prêtre de la Communauté de l’Emmanuel, explique tout cela dans L’Esprit de la messe de Paul VI paru chez Artège cette année.

Il rappelle aussi que la réforme a d’abord eu pour but de promouvoir la "participation active" des fidèles pour faire "progresser la vie chrétienne de jour en jour chez les fidèles "alors que la messe est définie ailleurs comme" la source et le sommet" de cette vie chrétienne. D’autres éléments ont été mis en avant, comme la "noble simplicité" du rite, l’importance des Saintes Écritures et la dimension communautaire du sacrifice du Christ.

Se recentrer sur l’essentiel

Traduisant cette réflexion dans le rite, le missel introduit des modifications substantielles. Pour se concentrer sur les deux tables, celle de la Parole (ambon) et celle du Sacrifice (autel), sont prônées des modifications architecturales qui manifestent ce lien en même temps qu’ils rapprochent les éléments du chœur du peuple de Dieu. Cette focalisation s’opère aussi par la simplification des rites, avec moins de prières ou de gestes du prêtre, par exemple la suppression des prières au bas de l’autel du début de la messe et la réforme profonde de l’offertoire, réduit à sa plus simple expression.

La volonté de se recentrer sur l’essentiel s’exprime aussi dans la refonte du calendrier liturgique. Hormis des changements de date pour fêter les saints, célébration rendue moins systématique, le carême est revenu à ses quarante jours, qui étaient alors introduits par deux semaines et demi (septuagésime) durant lesquelles commençaient l’ascèse. La Pentecôte, pour laquelle a été supprimée l’octave, s’ouvre quant à elle sur le « temps ordinaire » qui veut manifester le temps de l’Église en marche.

Dans un effort presque contraire, la réforme introduit des nouveautés ou une certaine diversification. Une lecture a été ajoutée le dimanche, pour faire plus de place à l’Ancien testament d’ailleurs mis à l’honneur dans une nouvelle répartition des lectures de semaine. De nouvelles préfaces ont été rédigées et d’autres prières eucharistiques.

Enfin, le souci d’une participation plus consciente des fidèles s’est concrétisé d’abord dans la concomitance des actes des fidèles et du prêtre qui n’était pas la règle dans la messe chantée de 1962 dans laquelle, par exemple, le Gloria, le Credo ou le Sanctus sont chantés pendant que le prêtre les récite avant de continuer sans attendre l’assemblée. De la même manière, tous disent désormais ensemble le Confiteor, sans que le dialogue entre le prêtre et les fidèles ait persisté. La prière universelle, qui veut aussi donner à chacun l’occasion de demander au Père des grâces particulières à l’orée du Sacrifice se situe dans la même perspective.  

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