Quel sentiment violent que celui de la haine. Haine contre celui qui nous a fait du mal, ou haine gratuite, dirigée à l’encontre de son prochain, pour la seule raison qu’il existe. Elle engendre bien souvent de la colère, ou bien peut être refoulée de longues années. Une émotion qui détruit l’autre autant que soi-même. Cependant, ce sentiment n’est pas cohérent avec l’enseignement évangélique de Jésus. Le Christ avait eu des paroles de condamnation contre de telles pensées négatives. « Eh bien ! Moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. » (Mt 5,22).
La bonne nouvelle, c’est que par la grâce de Dieu, nous pouvons vaincre la haine et pardonner, alors même que nous sommes tentés de nous mettre en colère. Un chemin qui peut prendre du temps mais qui est source d’une puissante libération. Parce que la rancune paralyse. Elle focalise l’esprit malgré lui, elle mange de l’énergie, elle obsède l’âme avec des projets de vengeance... Pardonner, c’est se tourner vers l’avenir, c’est se redonner de la liberté. C’est apprendre à aimer, et se rendre capable de relation. Le pardon donné restaure dans une attitude de confiance face à la vie. Un beau défi à relever à l'aube de la joie de Pâques.