Ils appellent parfois à des moments qui ne sont peut-être pas opportuns pour le travailleur, l'étudiant ou la mère de famille. Ils écrivent de longs mails que l'on prend plaisir à lire mais qui finissent dans la case "je répondrai plus tard". D'autres restent discrets et silencieux, par peur de déranger ou d'en faire trop. Les grands-parents sont bien souvent les personnes dont le paradoxe est d'être aimés d'une grande tendresse tout en étant négligés. Une fois que la marmaille a quitté le nid qu'ils contribuent très souvent à construire avec soin, la solitude peut parfois régner en maîtresse. Et puis un jour, ils partiront. C'est souvent là que les remords saisissent enfants et petits-enfants à la gorge : "Pourquoi n'ai-je pas plus appelé ? Plus écrit ? Pourquoi ai-je reporté à demain ?"
15 minutes par semaine
Faire de ses grands-parents une priorité n'est pourtant pas si difficile. En fait, c'est même plutôt simple. 15 minutes d'appel, une fois par semaine : voilà qui devrait contenter même les plus expéditifs. Si la cousinade est suffisamment élargie, le téléphone pourrait bien sonner au moins une fois par jour... Nul besoin d'avoir accompli des exploits pendant la semaine pour passer un coup de fil : raconter la moindre anecdote, difficulté, joie ou rencontre permettra aux grands-parents de se sentir véritablement inclus dans la vie de leurs petits-enfants. Cet enrichissement est mutuel : n'est-ce pas des grands-parents que l'on obtient de précieux conseils ?
En 2023, les Français ont passé environ 2h30 sur Internet par jour. Chez les jeunes générations (15-24 ans), ce temps monte même jusqu'à 4h quotidiennes en comprenant les réseaux sociaux... Si l'on peut passer minimum 2h par jour à "scroller" sur Instagram, aucune excuse pour ne pas appeler ses grands-parents 15 minutes une fois par semaine !