Comme en témoignent ses nombreux hymnes émouvants, saint Thomas d'Aquin, moine dominicain du XIIIe siècle, avait une dévotion profonde et sans limites pour la Sainte Eucharistie. Pour saint Thomas, l'eucharistie était la seule façon adéquate d'aborder la réalité, pleine de défis, d'énigmes et de contradictions. Le pouvoir ineffable de l'eucharistie d'éclairer, de renouveler et de sanctifier ne peut être sous-estimé. C’est ainsi que saint Thomas écrit :
Personne ne peut exprimer pleinement la délicatesse de ce sacrement, dans lequel la douceur spirituelle se goûte à sa source même, et dans lequel nous renouvelons la mémoire de cet amour démesuré que le Christ a manifesté pour nous dans sa Passion. C’est pour que l’immensité de cet amour s’imprime plus profondément dans le cœur des fidèles que le Seigneur a institué ce sacrement lors de la dernière Cène.
C’est précisément lors de la Cène que les ombres qui habitent le cœur de l’homme s’enfuient pour faire place à la lumière, comme le rappelle le docteur angélique dans son très bel Hymne Lauda Sion :
À cette table du nouveau Roi,
la nouvelle Pâque de la nouvelle loi
met fin à la Pâque ancienne.
L’ordre ancien cède la place au nouveau,
la vérité chasse l’ombre,
la lumière dissipe la nuit.
Pour que la lumière de Dieu remplace les ténèbres de vos vies, abandonnez-vous à la merveille et à la grâce de l'Eucharistie. Vous pouvez pour cela préparer votre cœur avec la Prière avant la Communion de saint Thomas d’Aquin :
Malade, je viens au médecin dont dépend ma vie ;
pécheur, à la source de la miséricorde ;
aveugle, au foyer de la lumière éternelle ;
pauvre et dépourvu de tout, au Maître du Ciel et de la terre.
J'implore donc votre immense, votre inépuisable générosité,
afin que vous daigniez guérir mes infirmités,
laver mes péchés,
illuminer mon aveuglement,
combler mon indigence,
couvrir ma nudité ;
et qu'ainsi je puisse recevoir le Pain des Anges,
le Roi des rois,
le Seigneur des seigneurs.