À sa conversion, Scott voit son ami Dave couper tout lien avec lui. Alors qu’il s’apprête à partir pour l’université, l’idée lui vient d’aller tout de même saluer son vieil ami Dave. Il est poussé à ne pas partir sans lui dire au revoir. Mais quel intérêt puisqu’il l’a repoussé ? Qu’importe ! Quelque chose lui dit d’y aller. Arrivé devant la porte de la maison de la famille de Dave, la mère de Dave lui ouvre et le fait entrer. Il tombe nez à nez avec son ami, qui descend l’escalier tout en mettant son manteau. En voyant Scott, Dave se fige :
- Scott !
- Dave?
- Viens, monte !
L’un comme l’autre est mal à l’aise. Puis la force de leur amitié revient ouvrir les cœurs. Ils bavardent et rient même. Au bout de deux heures de retrouvailles (mais qui passèrent pour un quart d’heure), Scott demande à son ami retrouvé :
- Mais tu avais mis ton manteau ! J’ai dû t’empêcher de faire quelque chose. Je suis désolé.
Dave change subitement de visage et demande à son ami :
- Pourquoi es-tu venu ici ce soir, Scott ?
- Pour te dire au revoir et te souhaiter bonne chance.
- Mais pourquoi ce soir ?
- … Je ne sais pas, Dave. Dis moi, est-ce que je t’ai fait manquer quelque chose d’important ?
Alors Scott voit Dave, l’ancien dealer du lycée, le mec populaire, drôle et baraqué se décomposer, et avec une petit voix lui confier :
- Quand tu es venu, je m’apprêtais à aller…
Et il sort de sa poche une corde de deux mètres de long, terminée par un nœud coulant.
- Je sortais pour aller me pendre. Déjà cet après-midi, j’avais grimpé dans un arbre du vieux verger pour le faire, mais deux petites filles sont passées par là. Je me suis dit que j’avais déjà gâché ma vie et que je n’avais pas aussi à gâcher la leur. J’avais donc décidé d’en finir ce soir, quand il ferait noir, et c’est là-bas que j’allai quand tu es arrivé ! Dave fond en larmes, consolé par son ami, à qui il demande de prier pour lui.